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Le hasard a fait que nous arrivions à Salento pour le 31 décembre. Heureusement nous avions été prévoyant en réservant un hôtel car c’est une petite ville très touristique et les fêtes annuelles de la ville, 1 semaine de concerts, défilés, danses et gastronomie, coïncident avec la nouvelle année. Autant vous dire qu’avec les grandes vacances des Colombiens, c’était bondé.

En fait, malheureusement pour nous, on est tombés sur un gérant d’hôtel pas très honnête et surtout très cupide qui a préféré louer notre chambre à un meilleur prix, sous prétexte que l’on n’était pas arrivés comme prévu la veille. Je précise qu’on l’avait prévenu et qu’il avait même validé la modification de dates sur booking. Enfin bref ça a été l’occasion de tester mon espagnol en colère mais surtout de rencontrer César et Lorena. Ce couple de colombiens avait aussi été victime des magouilles du gérant et ils nous ont proposé de chercher ensembles un hôtel, ce qui était bien plus efficace avec l’espagnol et surtout le bagou de César. On a donc atterri dans une chambre sans fenêtre dans une maison d’hôte, loin du petit hostel que l’on avait imaginé pour rencontrer des gens avec qui fêter le nouvel an. 

Heureusement la ville de Salento savait mettre l’ambiance et on a passé une super soirée au son d’un groupe de musique local à se trémousser sur des airs de salsa. Pour couronner le tout on a même profité de quelques feux d’artifice et on a retrouvé César et Lorena dans la rue, comme ça on a même eu d’autres gens à qui souhaiter la bonne année ! 

Mais en voyage pas question de faire des grasses mat, même après le nouvel an. Si on voulait profiter un peu des alentours et surtout visiter la belle vallée de Cocora, il fallait se lever tôt. Ensuite les lieux étaient recouverts par les nuages et surtout pris d’assaut par les centaines de touristes en vacance au village. 

Ça a été l’occasion pour nous de découvrir les jeeps Willis, le moyen de transport collectif favori des colombiens. Il faut dire qu’elles ont de la gueule avec leur style vintage et leurs couleurs chatoyantes. Mais le plus fun c’est que les places « debout accroché à l’arrière de la jeep » sont des vraies places et qu’ils attendent d’avoir suffisamment de personne pour partir. En tant que femme j’ai été incitée à voyager à l’intérieur mais Christophe a profité du trajet un pied dans le vide, à esquiver les branches trop basses. 

Ce qui amène tout ce petit monde dans cette vallée, ce sont les fameux palmiers de cire, des arbres gigantesques qui s’élancent dans les vallées verdoyante. C’est certain que ça valait le réveil à 7h le 1er janvier. En plus il faut dire qu’on a été particulièrement chanceux avec le temps. Les nuages sont rapidement arrivés quand on a commencé la rando dans la forêt en longeant la rivière puis se sont envolés comme par magie lorsque nous sommes arrivés au Mirador de la vallée. En plus on avait de nouveau retrouvé nos amis colombiens et on était gentiment en train de discuter au milieu des nuages quand le magnifique paysage est apparu, c’est comme si c’était prévu pour nous !

La région est aussi très connue pour son café et se nomme d’ailleurs « la zona cafetera ». On avait prévu d’aller visiter une finca de café mais la fatigue a eu gain de cause. Il faut dire que ni l’un ni l’autre aimons cette boisson donc on n’était pas non plus très motivés. Et pourtant il y avait partout des endroits où déguster un café mondialement reconnu, ça nous a presque donné envie de goûter. Mais ce sera pour une prochaine fois.