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Une nouvelle fois, c’est l’immersion dans les steppes et la nature kirghize qui nous a conduit à Kochkor. Même si en réalité les montagnes sont partout et le terrain de jeu infini au Kirghizistan,  les cols autour de Kochkor sont moins enneigés et les randonnées plus faciles d’accès.

On a d’abord choisi d’aller voir le fameux lac Song Kul, perché à 3200 m d’altitude. C’est un classique du tourisme Kirghize car il est facilement accessible lors d’une randonnée à cheval sur 3 jours, même pour les débutants. Au début on pensait aussi y aller à cheval, mais on était un peu en manque de treks après nos déconvenues météo des derniers jours, donc on a préféré y aller en marchant et en autonomie. A cette saison on était quasiment seuls sur le sentier menant jusqu’au lac niché au cœur d’un océan de montagnes. La particularité du Kirghizistan, ce sont steppes, parsemées d’herbes rases, sans aucun arbre pour couper la vue. Le regard se porte à l’infini et le sentiment de liberté est total. Même si on a un peu subi la météo capricieuse du printemps, la récompense était au rendez-vous : des champs de fleurs multicolores. C’est incroyable comme la nature peut être imaginative : des jaunes, des violettes, des roses, des blanches, des rouges et même des noires. C’était splendide. 

Comme d’habitude notre marche était rythmée par les rencontres avec les yourtes, les éleveurs et leurs animaux. Chevaux, vaches, brebis, chèvres, si une chose est sûre c’est qu’ils ont la belle vie ici. Parfois c’était le sifflement apeuré des marmottes ou le vol des aigles au dessus de nos têtes qui nous sortaient de notre rêverie. 

Après 2 jours de grimpettes, nous sommes arrivés au lac : majestueux avec ses eaux bleues contrastant avec les nuages noires amoncelés sur les monts enneigés en arrière plan. Heureusement la pluie n’est arrivée qu’une fois que nous étions bien à l’abri sous notre tente. D’ailleurs, la météo était de notre côté cette fois car on a pu marcher 3 jours et demi sous un beau soleil. Au petit matin, on a eu la surprise en ouvrant la tente de se retrouver nez à nez avec un troupeau de vaches très curieuses. Il y en a même une qui a essayé de mâchouiller la toile ! 

La dernière journée était une agréable descente vers la petite ville de Kyzart. On aurait pu finir la rando ce jour-là, mais on a préféré passer encore une nuit sous notre tente en plein nature, la dernière de ce voyage ! La seule difficulté que l’on a eu avant de rejoindre Kyzart, c’était une belle rivière gonflée par la neige fondue à traverser à gué. Avant il y avait un pont, mais il n’en restait que des vestiges. On peut dire que de bon matin ça revigore de patauger dans des eaux glacées jusqu’à mi cuisse !

Pour regagner la ville de Kochkor, située à environ 1h30 en voiture, on a été pris en stop par 2 frères exerçant dans le commerce du miel. À coup de Google Translate, on a cru comprendre qu’ils voulaient qu’on leur vende du miel en France, mais qui sait car parfois les traductions n’ont rien à voit avec les intentions. On a pris leur numéro pour voir ce qu’on pouvait faire pour eux. Ils nous on fait aussi goûter le fameux Kumus, le lait de jument fermenté dont on parle dans l’article de Karakol. On ne pourra pas vous confirmer ses bienfaits car le goût était tellement épouvantable qu’on a eu du mal à en boire plus d’une demie gorgée. 

C’est aussi pendant cette dernière rando que Christophe a soufflé ses 34èmes bougies ! On a refêté ça avec un gâteau digne de ce nom une fois rentrés au village. Heureusement les kirghizes sont aussi gourmands donc ce n’était pas trop dur à trouver !