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Bon désolé, mais là on va jouer les blasés. Il faut dire qu’on nous avait tellement survendu le désert de Tatacoa à plusieurs reprises que le risque, c’était d’être déçus. 

En fait ça ressemblait un peu à la vallée de la mort aux USA mais en tout petit. Forcément comme on avait encore ce souvenir encore bien présent dans nos têtes, on n’a pas été très impressionnés par le décors qui était pourtant très beau. 

Le désert de Tatacoa se décompose en 3 parties. La rouge, la plus belle avec ses monticules colorés sculptés par la pluie. Une petite ballade d’1h permettait de l’explorer. La vie du désert était intéressante à découvrir. Il y avait des cactus dont les fruits ressemblaient comme 2 gouttes d’eau à des radis et de drôles d’oiseaux que l’on a surnommé les « pigeons dindons ». Pigeons car il y en avait partout et dindons car ils rassemblaient vaguement à des dindons, oui je sais il nous en faut peu.

La partie noire était appelé ainsi à cause de son champs de basalte, un point de vue permettait de l’admirer.

Enfin la grise regroupait de nouveau des formations dessinées par la pluie, un peu plus ciselées que la rouge. Mais le tout était gâchée par une horrible piscine bétonnée au milieu, dommage. 

On s’est quand même bien amusés dans ce désert. Déjà on a ressorti la tente, pour la première fois en Colombie. Le lieu est habituellement idéal pour observer les étoiles mais on n’a pas eu de chance avec le temps. En plus l’observatoire qui organise les observations des était fermé. Sans doute encore une victime du Covid. Mais le plus sympa, c’était les transports. Comme on n’avait ni envie de payer un tour à cheval ni un tuktuk pour parcourir les lieux, on a fait du stop. On s’est retrouvé à voyager dans le coffre d’un pick-up, puis à l’arrière d’un camion au milieu des bananes et pour finir on a rencontré Dayana et Joan. 

On faisait du stop pour regagner la ville quand ils sont venus à notre rencontre et nous on proposé de nous emmener. En discutant on s’est rendu compte qu’on allait dans la même direction, vers Armenia, située à 8h environ du désert. Ils se sont gentiment proposés de nous amener jusque-là. Ce qui nous arrangeait bien car l’enchaînement des bus ne nous permettait pas d’arriver à temps pour notre réservation d’hôtel à Salento le soir-même, et là on avait une chance. Bon finalement on n’est jamais arrivés à temps à Salento car on s’est retrouvés dans des bouchons monstrueux pendant 6h, ce qui fait qu’on a mis environ 14h pour aller du désert à Armenia en compagnie de nos gentils covoitureurs. C’était malgré tout un super moment et rien que pour ça on était contents d’être venus à Tatacoa. On a beaucoup échangé sur nos différentes cultures, c’était chouette et en plus ça nous a fait bosser notre espagnol. Ce n’est pas si souvent que l’on se fait des amis locaux mais en ce moment ce sont les grandes vacances en Colombie donc eux aussi voyagent. Quand finalement on est arrivés exténués (surtout Joan qui a conduit tout ce temps) à 3h du matin à Armenia, on a pris le 1er hôtel venu à côté du terminal, pour prendre le bus le lendemain matin jusqu’à Salento, c’était miteux mais ça avait le mérite d’exister. Pendant ce temps-là Dayana et Joan finissait les 3h de route qu’il leur restait pour atteindre Cali.

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