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On ne misait pas grand-chose sur Bogota, la capitale de la Colombie. On avait seulement prévu une journée complète pour la visiter avant notre départ pour Hawaï, et encore on devait aussi prendre le temps de trouver un endroit où se faire gratouiller le nez avant de partir. Mais encore une fois on a sous estimé les villes colombiennes. 

On a commencé notre découverte de la ville par se promener seuls au centre ville et cela a confirmé notre choix de ne rester qu’une journée. Les rues étaient tristes, la plupart des monuments, cachés sous des bâches ou recouverts de tag. Heureusement on avait repéré un tour guidé qui nous a permis de découvrir un tout autre visage de la capitale. On essaie le plus souvent de faire ce genre de tours quand on visite des grandes villes et on n’est jamais déçus. On a le sentiment que c’est le seul moyen de capter l’essence d’une métropole en si peu de temps. 

Notre guide nous a raconté l’histoire de Bogota, intimement liée à celle de son pays, c’était passionnant. Elle nous a conduit dans des petites ruelles pleines de charmes et nous a fait découvrir ce qui se cachait derrière les bâches et les tags. Elle nous a aussi communiqué son enthousiasme pour les musées et on a d’ailleurs appris qu’ils ne coûtaient pas grand-chose. En tant normal, on n’entre pas trop dans les musées car on préfère se promener au grand air et il faut dire aussi que leur coût n’est pas négligeable. Ici le principal musée d’art de la ville, le musée Botero, était gratuit, cadeau de l’artiste afin de rendre l’art accessible à tous. On avait déjà aperçu ses statues à Medellin, c’était un plaisir de découvrir ses autres œuvres. On est ensuite allés au musée de l’or, principal lieu pour comprendre les racines indigènes de ce pays. C’était très intéressant de le visiter après le Botero, on a tout de suite compris d’où venait l’inspiration de l’artiste, il y avait comme un air de ressemblance avec l’art précolombien. 

Comme c’était notre dernière journée en Colombie, on s’était fixé pour but de goûter toutes les spécialités que l’on n’avait pas encore essayé. Il faut dire que ça ne nous faisait pas spécialement rêvé et on remettait tout le temps l’expérience à plus tard. Maintenant les arepas con queso, les bunuelos et les obleas n’ont plus de secret pour nous. On a même bu du Chiva, une boisson fermentée à base de canne à sucre et salive humaine. 

Notre journée était bien remplie avec tout ça, surtout quand on y inclu un aller-retour à l’autre bout de la ville en plein milieu pour aller se faire tester, délais obligent. On était contents d’avoir pris le temps de visiter les musées mais il nous a manqué une journée pour grimper le Montserrat, une montagne permettant d’embrasser la ville d’un regard, ou de se promener dans le parc Bolivar ou au jardin botanique. 

On a dit au revoir aux couleurs, aux parfums et aux goûts de l’Amérique du sud. On a aussi surtout dit au revoir à la langue espagnol que l’on aime pratiquer, même si on a toujours des difficultés , c’est gratifiant de voir que l’on a progressé et que nos échanges étaient plus fluides et diversifiés avec les locaux. On a aimé renoué avec cette culture et le voyage en mode « mochileros » (sac à dos). Mais on est très heureux de partir vers une culture que l’on a à peine découvert à l’île de Pâques et qui pourtant nous avait beaucoup touché : direction les îles du Pacifique !  Quelque chose nous dit que ça va nous plaire !