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La Colombie est un pays qui a une vraie identité. A travers la musique, la convivialité, l’ambiance dans les rues, les couleurs, les parfums, c’est un pays qui vit et on comprend pourquoi il conquiert l’âme d’un si grand nombre de voyageurs. Si vous ne l’avez pas encore vu, il y a un Disney, Encanto, qui est sorti juste avant notre venue, il retransmet bien cette ambiance propre au pays. C’était d’ailleurs un plaisir de le voir alors qu’on y était, car tous le clins d’œil prenaient sens. 

Une fois n’est pas coutume, ce sont les villes qui nous ont le plus charmées avec leurs couleurs, leurs petites ruelles, et l’art de rue très présent en Colombie. Nous n’avons pas été époustouflés par les paysages et c’est peut-être ce qui nous a manqué, nous qui nous nourrissons de nature à travers les randonnées ou le snorkeling. On a fait quelques randonnées, mais elles ne resteront pas gravées dans nos mémoires (sauf peut-être celle de la vallée du Cocora avec les palmiers de cire qui était une de nos plus belle journée dans le pays). Quand à la vie marine, on a été extrêmement déçus par la pollution omniprésente sur la côte. Il faut dire aussi que les conditions climatiques et la mer souvent déchaînée étaient peu propices à la baignade et au snorkeling, on aurait peut-être mieux apprécié à une autre saison. 

Les Colombiens respirent la joie de vivre et sont très conviviaux. Pour une fois on a plus rencontré de locaux que de touristes, probablement du fait qu’on y était pendant leurs grandes vacances et qu’ils voyageaient aussi dans le pays. C’était chouette de pouvoir échanger avec eux sur nos différentes cultures, et on gardera un souvenir spécial de notre covoiturage avec Joyan et Dyana qui restera un moment fort de ce voyage. 

Le versant de la médaille, c’est que c’est un pays très bruyant !  Encore une fois on se rend compte des différences de culture, car les Colombiens avaient l’air parfaitement à leur aise quand parfois on avait juste envie de se boucher les oreilles. Et je ne parle pas que de la musique à fond tout le temps et partout. Il y a aussi eu la fois où quand on dormait en hamacs, un groupe de colombiens se baladait à côté des gens endormis en parlant et rigolant comme s’ils étaient tout seuls, et à 5h30 ils chantaient en cœur . Ou celle où notre chambre était accolée à un bar mais que les murs n’allaient pas jusqu’au plafond, on profitait donc des lumières et de l’ambiance de la salle comme si on y était. 

Même si on y a passé 5 semaines on est loin de se vanter d’avoir un bon aperçu du pays, c’est même plutôt le contraire. On a l’impression d’avoir fait quelques sauts de puce dans le sud et d’avoir survolé la zone du café. On a vu différents aspects de la côte Caraïbe en la parcourant d’ouest en est mais même là il y a une multitude de petits villages que l’on n’a pas visité par manque de temps. C’est un pays immense qui mérite un temps fou pour en découvrir les secrets parfois bien cachés. Il faut dire aussi que le système de transport n’y est pas encore optimal. Les trajets en bus prennent toujours au moins 1/3 de plus que le temps annoncé et sont souvent complexes avec de nombreux petits vans différents qui allongent considérablement le temps de trajet.  L’avion est une meilleure option mais on préfère l’éviter au maximum quand c’est possible. On a préféré revoir à la baisse notre programme et se concentrer sur la côte Caraïbe plutôt que d’explorer l’est du pays, comme on avait initialement prévu.

D’ailleurs tant qu’on est dans les transports, il faut parler de leur conduite, car on peut dire qu’on s’est fait quelques frayeurs ! On avait l’impression qu’ils se croyaient sur un circuit automobile et que leur sport préféré c’était de passer leur temps à se doubler. Même dans les petites routes de montagnes. Même avec un gros bus. Même quand on avait l’impression que ça ne passerait jamais, ils comptaient sur le fait que la personne en face, ou celle qu’il doublait, finirait par freiner. Malheureusement on a vu beaucoup d’accidents et même quelqu’un qui a terminé sa vie sur le bitume, c’est marquant. On remercie tous les colibris porte-bonheurs que l’on a croisé pendant ce voyage d’avoir veillés sur nous. 

Question nourriture, comme vous le savez si vous avez un peu suivi nos articles, on ne partage définitivement pas les même goûts que les sud-américains. Quand on discutait avec Dayana au début du voyage des spécialités que l’on devait goûter et qu’elle nous détaillait avec enthousiasme ses plats préférés qui semblaient tous être à base de riz, de maïs, de bananes plantains et de friture ça semblait mal parti. Effectivement ça ressemblait beaucoup à ça. Et dans les boulangeries, je vous mets au défis de trouver un pain tout simple qui ne contient pas de fromage (plus sympa pour le petit dej !). Mais n’allez pas vous imaginer un Comté, c’était un fromage sans goût qu’on ne peut plus voir en peinture. Et les desserts, on n’en parle même pas car ils n’en mangent pas. Vous comprenez maintenant pourquoi on n’en peut plus ? 

Question budget, on a été plutôt économes en Colombie. On a dépensé en moyenne 26€/jour/personne, ce qui en fait le pays le moins cher que l’on ait fait jusqu’ici. Et encore on y était pendant la très haute saison où les prix étaient minimum majorés d’un tiers, ce qui en fait une destination bon marchée le reste de l’année. Après on a beaucoup fait les choses par nous-même et on n’a fait quasiment aucune excursion organisée mis à part nos plongées. Il faut dire qu’on était déjà en train de prévoir la suite de notre voyage, ce qui nous a pas mal motivé à ne pas trop dépenser, car ensuite on savait que ça allait piquer !  En effet on s’envole pour 2 semaines à Hawaï puis ensuite vers la Polynésie française. Autant vous dire que ce sera très compliqué de se raisonner dans ces paradis de la plongée !