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Comme le dit la formule « last but not least », notre voyage aux USA touche à sa fin et le Grand Canyon est le dernier des parcs nationaux que l’on va visiter. On peu dire que l’on fini en beauté. 

Le Grand Canyon fait parti de ces endroits où l’on aura beau essayer de vous montrer des photos ou de vous le décrire avec des mots, on n’arrivera jamais à transcrire l’immensité de ce qu’il représente. Enfin personnellement je n’ai jamais réussi à avoir une image claire de l’endroit, à contrario d’autres parcs nationaux très connus. Ce qui marque avec le grand canyon c’est le gigantisme des lieux,  jamais vous n’arriverez capter cela en photo. Il faut se rendre sur place pour se sentir ridiculement minuscule au bord de la faille. Pour ceux à qui les chiffres parlent, il fait jusqu’à 1600 m de profondeur, 450 km de long et jusqu’à 30 km de large. Ce n’est pas une simple faille qui s’ouvre sous nos pieds mais une faille qui en ouvre une autre qui en ouvre une autre ect… 

D’ailleurs avant de se retrouver au bord du précipice on n’a pas idée qu’il y a ça si proche, on se croirait dans une simple forêt, en plaine. Mais on est en moyenne à 2100 m d’altitude sur un vaste plateau. Il n’y a que l’air devenant de plus en plus frais qui pourrait trahir cette situation. D’ailleurs on ne s’attendait pas à retrouver des températures nocturnes négatives pour le bivouac, on s’en serait bien passé ! 

Il y a une multitude de points de vus tout au long de la route qui longe la partie est du Grand Canyon et qui permettent de le voir sous plusieurs angles. Ils sont à la fois tous complètement différents mais aussi tous semblables. En tout cas on peut, comme nous, tous les faire et les refaire, en plein jour, au coucher ou au lever du soleil, impossible de se lasser d’un tel paysage ! 

Pour essayer d’appréhender les lieux sous un autre angle, rien de tel que d’aller se dégourdir les jambes en descendant les pentes du géant. Ça tombe bien il y a pleins de randonnées possibles, toutes comme d’habitude, bien détaillées par la documentation du parc. Par contre on sera prévenu : impossible de descendre au plus bas, jusqu’au Colorado, sans permis. La rando serait trop longue, le dénivelé trop important donc il faut prévoir de dormir en bas. Le soucis c’est que la demande est forte et impossible d’espérer obtenir un permis pour le jour-même. On respectera la règle pour cette fois, même si honnêtement, c’était tout a fait faisable. Il faut les comprendre, le lieu est hyper touristique, tous les ans des promeneurs s’aventurent dans le Grand Canyon, c’est joli, ça descend,… mais quand il s’agit de remonter par une chaleur torride (en été il peut faire jusqu’à 60°C au fond et il y a très peu d’ombre), des accidents se produisent. Bref plutôt que de faire 11km aller-retour avec 1400m de dénivelé pour aller toucher le Colorado, on s’est fait une rando en boucle de 25 km avec 1100m de dénivelé. On est descendus par le South Kaibab trail, à 300 m du fond, on a traversé via le Tonto trail, et on est remontés par le Bright Angel trail. Au moins on a respecté la règle et finalement on était ravis du parcours. Plutôt que de faire un simple aller-retour, on a eu un aperçu varié des entrailles du monstre.

Les randos dans un canyon, c’est très particulier, complètement à l’inverse de ce que l’on a l’habitude. On se sent très en forme au début car on ne fait que descendre, mais il faut en garder suffisamment sous la semelle pour tout remonter à la fin. Par contre je trouve que la vue est d’autant plus belle car on profite lors de la descente d’un magnifique panorama qui se découvre petit à petit sous nos yeux. 

Ici aussi on a eu la surprise de croiser pas mal d’animaux : wapitis, biches, tamias et écureuils pour l’essentiel. Mais il paraîtrait qu’il y aurait même des pumas et des ours dans le coin. On a été même très étonnés le soir au bivouac d’entendre hurler des loups juste à côté de notre tente. Après vérification, il y a bien une sous-espèce du loup gris vivant dans le coin : le loup mexicain.