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Changement de décor, changement d’ambiance nous voici arrivés à Quito, la capitale de l’Équateur.

Pour le décor, fini les déserts et le temps sec de l’Ouest américain, bonjour la forêt tropicale, les montagnes et la pluie ! Quand on regarde la météo c’est décourageant, en gros c’est pluie et orages tous les jours. En réalité c’est un mélange de soleil et nuages entrecoupés de rares averses. Le plus embêtant c’est que les nuages s’accrochent aux montagnes, nous masquant la belle vue. Quito est situé à 2800m d’altitude dans la chaîne des Andes et est entourée par plusieurs volcans. Malheureusement pendant les 2 jours qu’on a passé à la capitale, on n’a pas pu voir leur sommet. 

Côté ambiance, fini le tête à tête avec la nature bonjour la foule et le Covid. Pour le Covid, on ne va pas se plaindre, c’est juste qu’on l’avait un peu oublié et qu’ici on voit clairement qu’ils en ont beaucoup souffert. Autant aux USA personne ne mettait le masque en extérieur, et dans certaines villes c’était presque mal vu d’en porter un tout court, autant ici tout le monde en porte en toute circonstance : dans la rue , entre copains dans un parc, seul au travail ou dans sa voiture, en trek et j’en passe. Les gestes barrières sont rigoureusement respectés. 

Ce qui était flagrant surtout niveau ambiance c’était le retour d’un sentiment d’insécurité. A peine arrivés, nous nous sommes fait interpellés par la police touristique qui nous a donnée des conseils afin d’éviter les vols à la tire. Et en fait depuis notre arrivée il ne s’est pas passé un jour sans que l’on nous dispense ces recommandations. D’un côté il vaut mieux prévenir que guérir !

Pas de panique, on s’était préparés au contraste et on n’a pas été surpris. D’autant plus que l’on connaissait déjà l’Amérique du Sud pour avoir parcouru le Pérou, la Bolivie, le Chili et l’Argentine 5 ans auparavant et on était même contents de se remémorer nos souvenirs. En effet Quito est très proche des autres villes que nous avions visité avec ses nombreuse églises, ses bâtiments coloniaux et ses grandes places. On a retrouvé les vendeurs de rue, les cireurs de chaussures, les taxis qui nous klaxonnent à tout bout de champs, les chiens errants, mais aussi les mendiants et vendeurs à la sauvette dans les transports en commun. Les hôtels aussi avait un petit air de déjà vu avec leurs chambres pas chères, mais un peu miteuses, le PQ à jeter dans la poubelle et les douches avec pommeau électrique (et les décharges qui vont avec). Même nos papilles ont vite reconnu les soupes à base de patates, maïs et poulet et les plats composés de riz, d’haricots noirs et d’œufs. C’était également un plaisir de dérouiller notre espagnol car contrairement au Mexique où dès qu’ils nous entendaient baragouiner, ils switchaient en Anglais, autant ici ils sont ravis de notre charabia. 

Et il y a pleins de bons côtés à l’Amérique du sud comme les multitudes de rando dans de magnifiques paysages, le dépaysement total, le retour au voyage en bus et sac à dos et les rencontres qui vont avec,… Mais surtout la vie y est peu chère. Le must pour nous c’est de redormir un peu plus à l’hôtel. Pas besoin de monter la tente, gonfler les sacs de couchage, s’équiper contre le froid avant d’aller dormir et rebelote en sens inverse le lendemain matin. Et plus que tout on peut prendre des douches !  Même si le filet d’eau est ridicule et qu’elles ne font que passer du chaud au froid, on est ravis. On a parcouru Quito pendant deux jours, le temps de nous acclimater à l’altitude et de reprendre nos marques. Au programme surtout des églises, des parcs et des petites rues typiques. On est allées aussi jusqu’au téléférique qui permet de prendre de la hauteur sur la ville, à 4000 m sur le volcan Pichincha. Le soucis c’est qu’une fois arrivés au pied du téléférique on ne voyait pas l’arrivée, les cabines disparaissant dans les nuages. Mais comme on venait de faire une sacrée marche depuis notre hôtel pour arriver jusque-là, on ne s’est pas découragés. Le temps de boire un chocolat chaud arrivés au sommet et la vue s’était dégagée. On a même testé nos poumons en grimpant encore 200 m de dénivelé. On se pausait la question combien de temps on garderait notre acclimatation durement acquise pendant le John Muir Trail, on a eu rapidement la réponse : on a tout perdu !  On a eu le droit au mal de tête et à l’essoufflement, bien aggravé par le port du masque. C’était chouette de pouvoir découvrir l’étendue de la ville à nos pieds et de retrouver les montagnes andines : un bel avant goût de la suite de notre voyage au cœur des Andes.