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DSC06137Puno, dernière étape avant la Bolivie. Puno se situe au bord du lac Titicaca, le plus haut lac navigable au monde. Perché à 3800m d’altitude, on se croirait au bord de la mer. L’impression y est d’autant plus renforcée qu’on ne voit aucune montagne ou sommet enneigé dans les alentours, on se croirait dans une petite station Balnéaire. La principale attraction touristique de Puno est la visite des îles flottantes. Ce sont des îles artificielles faites d’un empilement de Roseaux sur lesquelles vivent des familles de Péruviens.Nous avons simplement visité Uros, la plus proche, donc peut être que les deux autres îles plus éloignées (Taquile & Amantani) sont différentes, en tout cas, attraction touristique et artificielle, ce sont des mots qui définissent parfaitement Uros.

 

DSC06160Des bateaux partent régulièrement du port du Puno, pour 15 soles on vous débarque sur une des nombreuses îles d’Uros où est censée vivre une famille entière. Vous êtes accueillis par le “chef de famille” qui vous invite directement à vous asseoir et commence à débiter son speech sur un ton monocorde, qui ressemble à un poème appris par cœur (et sans les intonations!). Aucune place à l’imprévue. Il vous explique comment sont fabriquées les îles flottantes, la vie quotidienne de la famille et surtout surtout qu’ils vivent du tourisme et qu’il est très important d’acheter toutes les petites bricoles qu’ils confectionnent “à la main” (on ne verra bien sûr personne fabriquer de telles choses quand on serra sur Place, mais on retrouvera à l’identique les mêmes objets une fois rentrés à Puno). Ensuite il vous propose d’aller visiter leurs maisons, qui constituent pour la moitié de la pièce un lit et l’autre moitié, une petite table où sont alignées les “marchandises”. Là vous vous retrouvez coincé avec un des membres de la famille qui vous met tous les objets possibles entre les mains en insistant bien sur le fait qu’il faille acheter quelque chose pour les aider à vivre. Ils deviennent beaucoup moins sympathiques quand vous ne sortez pas votre porte monnaie et vous êtes priés de quitter leur “maison” (il s’avère qu’en fait personne ne vit sur l’île, ils rentrent tous les soirs à Puno). Pour finir, même les plus récalcitrants (comme nous !) seront contraints et forcés de leur acheter quelque chose car on vous explique que vous avez le choix entre rester avec eux sur l’île (dimensions environ 50x30m) ou rejoindre l’île principale avec les commerces et l’école (en fait seulement des boutiques de souvenirs et des restaurants) en utilisant leur bateau traditionnel (pas question de reprendre le bateau qui vous a emmené ici) pour la modique somme de 10 soles par personne. Avant de partir, le sketch : le chef de famille vous explique que 2 membres de la famille va vous chanter une chanson d’Adieu. On s’attend à un chant traditionnel mais à la place on a le droit à une version de « vamos à la playa » où on aurait enlevé tout entrain et toute musicalité. Une fois arrivés sur l’île principale, on a enfin réussi “à s’échapper” en prenant le premier bateau qui rentrait pour Puno. Uros, une expérience intéressante sur les conséquences de la dérive touristique !

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