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L’Amérique centrale, deuxième grosse étape de notre voyage. On arrive au Guatemala après 24h de voyage et un détour par Miami. A peine sortis de l’avion, on décide de poursuivre notre chemin jusqu’à Monterrico sur la côte Pacifique. On a entendu que la capitale, Guatemala Ciudad était dangereuse et on préfère ne pas vérifier par nous même.

Monterrico, c’est la station balnéaire des Guatémaltèques. Située sur la côte Pacifique à 3h de la capitale, ce petit village de pêcheurs se prête au repos et à la détente. Après le rythme un peu soutenu que l’on a mené en Patagonie, c’est ce qu’il nous faut. Notre trajet jusqu’à Monterrico nous plonge directement dans le Guatemala. Nous prenons un “chicken bus”, vieille carlingue multicolore emblématique du Guatemala. On ne savait pas à ce moment là pourquoi ils étaient appelés comme ça, on l’apprendra bien assez vite…  Dans ce type de bus il y a le chauffeur qui conduit et le gars qui s’occupe des passagers (bagages a mettre sur le toit, tickets, destinations des passagers). C’est ce gars là qui nous alpague dans la rue, nous assure que le bus va directement à Monterrico  et après un petit sprint avec nos gros sacs nous voilà embarqués. L’ambiance dans le bus est conviviale, on est les seuls touristes à bord. Après 2h de route, première surprise, on nous expulse du bus au pas de course (le bus était déjà en marche quand le gars nous a lancé nos sacs du toit) en nous disant qu’on devait changer de bus pour aller à Monterrico. On trouve facilement le fameux bus avec l’aide des locaux : “Monterrico? si directo !” chouette cette fois ci on va y arriver! Enfin le bus nous conduit bien jusqu’au bout de la route. Tout le monde descend, on pense être arrivés, presque… cette fois il faut prendre un bateau. Et c’est donc après une sympathique balade en bateau au milieu de la mangrove et 36h de trajet en tout que l’on découvre enfin Monterrico.

Monterrico comme vous l’aurez compris, c’est d’un côté la mangrove et de l’autre une plage de sable volcanique bordée par l’océan Pacifique. Il y règne une chaleur étouffante, c’est donc le parfait cocktail pour les moustiques qui nous réservent un accueil chaleureux dès notre arrivée. Heureux de retrouver la mer, on plonge dans les vagues du Pacifiques, chaudes et puissantes. Au milieu des tourbillons de sables noire, soudain on se fait chatouiller les orteils par une grosse forme sombre. Peu après une baigneuse à côté de nous hurle, elle aussi a aperçu la forme… quel est ce mystérieux invité qui veut profiter des vagues en même temps que nous ? Nous l’apercevons quelques minutes plus tard qui surf dans une vague : une belle raie. Elle nous aura fait une belle frayeur ! On a aussi fait une excursion en barque pour observer la faune et la flore de la mangrove au lever du soleil. Malheureusement on a vu plus de plantes que d’oiseaux car à notre bord il y avait un groupe de guatémaltèques très enjoué, qui a fait fuir toute trace de vie autour de nous. Le soir on a participé à un lâché de bébés tortues.
Une fois la libération des tortues terminée, on est restés sur la plage admirer le couché de soleil quand on a vu qu’il restait un petite tortue qui n’arrivait pas a passer les vagues. Elle était sans cesse repoussée et commençait a être vraiment fatigué. Mais Marie sauveteuse de tortue certifiée l’a prise dans sa main et la relâché directement dans l’eau.

On découvre aussi le vice du Guatemala, comme dans beaucoup pays en voie de développement : la pollution de l’environnement. Les déchets sont partout, comme s’il n’y avait pas de service de ramassage d’ordure  et qu’il était coutume de tout jeter par la fenêtre. Sur la plage, ce n’est pas une bande de coquillage qui borde les vagues mais bien des déchets et dans le ciels ce ne sont pas de oiseaux qui prennent leurs envole mais des sacs plastiques ballotés par le vent. Une petite note d’espoir dans ce triste paysage est cette famille de locaux en vacances qui ont rempli deux énormes sacs poubelles en quelques minutes après avoir nettoyé à peine 50m de plage.