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Le lac Atitlan, nouveau lieu au Guatemala, nouveaux volcans. Ce lac est né il y a quelques dizaines de milliers d’années suite à l’éruption d’un volcan , le trou, que l’on appelle caldeira, qui a résulté de l’éruption s’est peu à peu rempli d’eau formant ainsi le lac Atitlan. Trois volcans dominent toujours le lac mais il sont, malheureusement pour nous, aujourd’hui éteints. Les eaux du lac continuent à monter et partout au bord du lac on peut voir des arbres ou des maisons à moitié engloutis.

Nous prenons de nouveau un chicken bus pour nous rendre au lac. Aux arrêts les plus importants, une multitude de vendeurs ambulants essayent de vous vendre nourriture et boissons. Mais on a découvert que même dans ce milieu il y avait des renommés. Nous avons rencontré Le chef qui faisait les meilleurs tacos et empanadas : aucun des passagers n’avaient jusqu’ici acheté de la nourriture, à lui seul, il a nourri tout le bus.

Nous avons pris un bateau pour rallier notre destination finale : San Pedro de la laguna. Ville animée au bord du lac, on y rencontre beaucoup de Guatémaltèques en tenue traditionnelle. Les femmes en jupes colorées et les hommes en pantalons à rayures. On y a aussi rencontré Hélène, “mi amiga de Guatemala”, la patronne de notre hôtel. C’était une femme adorable qui nous a donné tous les bons tuyaux pour notre séjour et qui nous a même offert de garder notre bébé la prochaine fois qu’on viendra la voir (encore faut il qu’il y est un bébé !). Après s’être promenés dans les rues de Santiago de la laguna, le village d’en face, nous nous sommes prélassés dans nos hamacs avec vue sur le lac.

Pour changer, on a décidé de gravir un autre volcan, cette fois, le San Pedro. Pour le rejoindre rien de plus simple, il faut prendre un tuktuk (pour les faignants) qui vous emmène jusqu’à l’entrée du parc. Ensuite il ne vous reste plus qu’à grimper les 1200m de dénivelé pour atteindre le sommet. En chemin on peut faire de superbes petites pauses en faisant de la balançoire à une dizaine de mètre au dessus du vide : au choix avec vue sur le lac ou dans la jungle. La vue au sommet est époustouflante : on peut admirer tout le lac et les villages qui l’entourent. Malgré le vend glacial on y est resté 3h et c’est le soleil déclinant qui nous a poussé à rebrousser chemin.

 

Chose que l’on ressent au quotidien depuis notre arrivée au Guatemala mais dont nous n’avions pas encore parlé c’est l’insécurité. On avait lu que c’était un pays considéré comme “dangereux”, qu’il y avait des endroits où il ne valait mieux pas aller et des transports qu’ils ne valaient mieux pas prendre (comme les chicken bus), mais on ne pensait pas le ressentir à ce point là. Partout où on va les gens nous mettent en garde : “n’allez pas ici, prenez un guide pour faire ça où vous risquez de vous faire braquer,…” ou nous racontent des histoires sur des personnes qui se sont fait attaquer. Quand on se balade dans la rue on voit pleins de gardes armés de fusils à pompe ou de mitraillettes, leur job va de surveiller un pont à une simple pharmacie. Ce climat est un peu pesant à force. C’est aussi dommage car ça nous rend méfiant face aux gens que l’on rencontre (surtout quand on est au milieu de la jungle et qu’ils portent des machettes !). Il existe même une police touristique qui surveille les endroits les plus sensibles. Par exemple chaque jour des policiers font la rando jusqu’au sommet du San Pedro pour tenter de faire régner la loi : rassurant ou pas…

C’est en quittant le lac Atitlan qu’on a enfin compris pourquoi les chicken bus étaient appelés les chicken bus. Vous voyez les poules en batteries collées les unes contre les autres dans des entrepôts surchauffés ? Et bien le samedi le chicken bus ressemble un peu près à ça, sauf que ce ne sont pas des poules mais des gens. Malgré tout l’ambiance reste conviviale, tout le monde se met en quatre pour pouvoir faire une petite place à son voisin, et le chicken bus reste notre moyen préféré de voyager au Guatemala.