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Torotoro est un petit village situé à l’entrée du parc national de Torotoro et est connu pour ses empreintes de dinosaures, c’est ce qui nous a attiré dans ce petit coin isolé. Isolé c’est bien le mot car le village est situé à 4h de route de Cochabamba et les routes pour y accéder sont un mélange de routes en terre et pavées. Globalement le voyage n’est vraiment pas agréable, mais il en vaut la peine car pour nous Torotoro a été un véritable coup de cœur !

Pour partir en excursion dans le parc national, les services d’un guide sont obligatoires, on ne peut pas se balader seuls. Pour l’instant la ville n’est pas encore très touristique donc il n’y a donc pas d’agence et c’est à nous de constituer nous-même notre groupe pour ensuite se partager les frais du guide. Ils acceptent un maximum de 6 personnes. Pour constituer un groupe, rien de plus simple, le village est tout petit, il suffit de se rendre à la place du village, vous y trouverez  tous les touristes du coin ! On discute entre nous et en fonction des désirs des uns et des autres les groupes se créent naturellement.

Le premier jour nous avons donc formé un groupe avec un couple de Belge et un couple Canadien/Australien. Nous sommes allés visiter la “Ciudad de Itas”, une cité de pierre perdue dans les montages. On a pu y voir des peintures rupestres dans un cadre magnifique. On a ensuite testé la spéléologie Bolivienne dans une grotte du coin. Malheureusement les stalactites et stalagmites y étaient très abimés, (détériorés par les habitants au fur à mesure des années, ils les sciaient pour les vendre ensuite au marché noire) mais le côté spéléo : ramper et se glisser dans des petits recoins nous a bien plu. Au bout de la grotte il avait un grand lac et on a eu la surprise d’y découvrir des poissons. On s’est bien amusés lors de cette première “journée” mais on a été très déçus par notre guide. Il allait très vite partout, n’attendait pas les plus lents pendant les randos et les explications étaient plus que succinctes. Résultats on est rentrés à 14h30 au lieu de 17-19h pour les autres groupes…

Le soir, nous avons rencontré un autre couple de Français qui avait eu un super guide pour le même circuit. Comme on avait les mêmes envies pour le lendemain et que le coupe australo-canadien préférait faire autre chose on a décidé de former un groupe francophone avec eux, composé de : 2 Belges, Nathalie et Guillaume, 2 français, Romain et Alice et nous, et au passage on a pris leur guide.

Le lendemain matin nous sommes donc partis en randonnée pour aller voir des traces de pas de dinosaures et chercher des fossiles de crustacés datant de la même époque. La région de Torotoro est assez étonnante, la ville en elle-même est située dans un creux et tout autour la terre s’est soulevées pour former des montagnes, où l’on peut observer les différentes strates qui témoignent des années passées.C’est grâce à cette configuration particulière des lieux que les fossiles et les traces de dinosaures ont pu remonter à la surface et être observés facilement de nos jours. La randonnée était magique : non seulement le cadre était magnifique avec ces montagnes dressées en hérisson mais on avait aussi l’impression de retourner en enfance en jouant aux apprentis archéologues. D’autant plus qu’à certains endroits il suffisait de se baisser pour trouver des milliers de fossiles datant d’il y a des centaines de milliers d’années, on en a même surement écrasé plein par inadvertance.

L’après midi nous sommes allés faire une randonnée dans le canyon. On a découvert encore plus de traces dinosaures : les énormes des diplodocus, les plus petites et pointues des vélociraptores mais également d’autres espèces d’herbivores et de carnivores. Comment reconnaître les herbivores des carnivores me demanderez-vous et bien  c‘est assez simple, hors exceptions possibles, il faut regarder le talon : si ce dernier est arrondi, c’est un herbivore, s’il est pointu, c’est un carnivore.  A vous de deviner sur les photos si elles appartiennent à un herbivore ou à un carnivore ! A vous de jouer :

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Le canyon était tout simplement superbe. Selon Alice, il dépasserait même largement le célèbre canyon de Colca, à coté d’Arequipa, que l’on avait zapé par manque de temps, ce qui nous a conforté dans notre choix. En plus on était tout seul, enfin avec les nombreux condors qui volaient au dessus de nos têtes et les perroquets qui poussaient la chansonnette. On s’est baladé dans le canyon en suivant la rivière jusqu’à ce petit écrin d’eau et de verdure que l’on appelle le “Vergel”. On a même pu se baigner dans les eaux fraîches de la cascade au milieu de ce décors féérique, absolument magique. Des moments aussi forts, forcément ça créer des liens, et le début d’une amitié est née avec notre petit groupe francophone. On a donc décidé de faire un petit bout de chemin ensembles pour la suite du voyage.

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