Sélectionner une page

Tulum, les eaux turquoises, le sable blanc, le soleil : parfait cocktail pour se reposer quelques jours. Surtout quand on trouve la perle rare pour poser nos sac à dos : un petit camping sans électricité qui donne sur la plage. Perle rare, c’est pas peu dire, car Tulum, comme toute la côte du Yucatán c’est touristique. Mais ce n’est pas le tourisme que l’on connaît en France, ici c’est surdimensionné. Pour vous donner une idée, il y a une route qui longe la plage du nord au sud de la côte Caraïbe : vous pouvez la parcourir sur des kilomètres sans apercevoir la mer.
Au Yucatán, la côte est un domaine privé : restaurants et hôtels de luxe se la sont appropriés et les chemins d’accès gratuits à la plage sont rares. Donc maintenant que vous situez le contexte : imaginez entre les hôtels de luxe, ce petit bout de terrain farouchement gardé par Max, le propriétaire, qui loue des tentes aux baroudeurs de passage. Pour cuisiner, c’est simple il suffit d’aller chercher un peu de bois dans la forêt de l’autre côté de la route et se faire son feu. Ensuite la dégustation se fait sur le sable, face à la mer. C’est un lieu tellement spécial que ni les chauffeurs de taxis du coin, ni l’office de tourisme ne connaissaient, il n’y a que le bouche à oreille qui le fait connaître, merci les Français de Belize pour le bon plan ! Le seul petit inconvénient c’est que c’est loin de tout et si on ne veut pas se ruiner en taxi il faut se muscler le pouce pour se rendre au centre de Tulum à 4km. Mais on n’a jamais mis bien longtemps à trouver une bonne âme pour nous prendre en stop, on a même été ramassés deux jours de suite par le même Américain en vacance.

A quelques centaines de mètres de notre petit paradis, on trouve les ruines Mayas de Tulum. Magnifique décors pour ces pierres chargées d’histoire. C’est aussi le club Med des Iguanes : pierres et soleil avec en plus une superbe vue sur la mer caraïbe, que demander de plus ?

Tulum c’est aussi un bon point de départ pour aller découvrir les cénotes.
On a commencé par aller faire du snorkeling dans la Cénote Grande avec Marco, un Sicilien rencontré au camping. Le décors n’avait rien à voir avec la Cénote Azul de Bacalar : cette fois on reconnaissait vraiment la grotte avec son toit de calcaire qui s’était effondré, laissant un trou dans le sol. L’eau était toujours aussi cristalline, c’était un superbe moment de nager au milieu poissons et des tortues d’eau douce, entourés par des stalactites et des stalagmites.

Depuis le temps qu’on avait envie de reprendre la plongée, c’est chose faite à Tulum ! On ne pouvait pas rater cette expérience, Tulum est le meilleur endroit au monde pour le “cave diving” (plongée dans des grottes). On a commencé par reprendre nos marques dans la “casa Cénote”, une cénote qui ressemble à une petite rivière à quelques mètres de la mer. On a pu voir le mélange d’eau douce et d’eau salé (l’halocline), et découvrir la vie sous la mangrove.  Ensuite on a véritablement fait de la spéléo-plongée à la cénote Dos Ojos, expérience unique. On a plongé deux fois dans un réseau de grottes souterraines, plongées dans le noire, en se faufilant entre les stalactites et les stalagmites. Parfois on arrivait dans une nouvelle cénote à l’air libre et on pouvait voir les rayons de soleil se frayer un chemin jusqu’à l’eau, c’était magique. C’était aussi la première plongée de notre vie où l’on a vu des chauves souris !
 

 

On serait bien resté encore quelques jours dans cet endroit hors du temps mais un groupe de pseudo troubadour Allemand qui n’avaient d’inspiration que la nuit pour gratouiller leur guitare et faire leurs vocalises nous ont convaincu de poursuivre notre voyage.