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C’était avec la belle lumière rosée de l’aube que l’on a eu la chance de découvrir nos premiers panoramas sur Mafate. La veille nous avions pu apercevoir une partie du cirque du point de vue de la Roche Ecrite mais les imposantes montagnes d’un vert intense se dévoilaient un peu plus à nous à chaque pas.

Le chemin qui descendait vers la ville de Dos d’âne, la fin de la deuxième étape si l’on suit le topo guide, était situé sur une crête : d’un côté Mafate, de l’autre Dos d’âne et en face la mer, c’était splendide. Le point de vue situé sur les hauteurs de dos D’âne est d’ailleurs très connu et s’appelle « Le Cap Noir ». Et ce n’est pas pour rien, c’était une des plus jolies vues que l’on a eu de notre voyage, et il est très accessible par une petite randonnée au départ d’un parking.

On a fini par arriver aux alentours de 12H30 à la ville de Dos d’âne, tout contents de pouvoir profiter d’un bon petit plat Réunionnais pour le déjeuner qui nous donnerai des forces. Mais on s’est vite rendus compte que le gite de la Roche Ecrite était un coup de chance et qu’à la Réunion il valait mieux réserver si on voulait manger quelque chose en règle général. Tous les gites avaient porte close, malgré les nombreux coups de sonnettes, appels téléphoniques, on a bien compris que ce n’était pas en débarquant le jour même à 12H qu’on trouverait quelque chose. Il y avait bien une petite superette et une boulangerie, elles aussi fermées. On a donc décidé d’attendre 14h en espérant qu’elles finiraient par ouvrir. En attendant on s’est cuisinés un petit plat sur le pouce sur le parking de l’église bien moins appétissant que le rougail de la veille. Mais le temps a passé et les portes sont restée closes… on a fini par demander à un habitant qui nous a appris que la boulangerie était fermée depuis plusieurs années mais que la superette ouvrirait à 15h30. Il ne nous restait qu’à patienter car nos réserves étaient plutôt maigres et on se doutait que ce ne serait pas à Mafate, qui est ravitaillée exclusivement par hélicoptère, que ce serait l’opulence.

On a décidé de poursuivre un peu notre chemin étant donné qu’on s’était bien reposé et que la ville n’offrait pas un site de bivouac idéal. Il était déjà tard quand on a pu quitter Dos d’âne chargés de nos victuailles. On avait repéré une petite rivière en contre bas qui serait idéale pour planter notre tente pour la nuit, à seulement 6km environ, sans aucune montée. On ne pensait pas que le chemin serait si difficile… En effet il était très escarpé et surtout descendait à pic sur 700m de dénivelé négatif. Chargés comme on était, nos cuisses et nos genoux en ont pris un coup ! Il y avait même des passages avec échelles et cordes et malheureusement aussi des plaques commémoratives pour les gens qui avaient perdus la vie à cet endroit…

C’est, complètement épuisés, les jambes flageolantes, que l’on a finis par arriver à la rivière des Galets pour y planter notre tente. Heureusement le réconfort était au rendez-vous, on avait eu la bonne idée d’acheter une baguette et un morceau de fromage pour notre diner, rien de tel que de la bonne nourriture pour se réconforter ! On n’a pas fait long feu ce soir-là et il devait être à peine 19h quand Morphée est venue nous emporter dans son royaume.

Total de la deuxième journée :

  • Distance : 18,5 km
  • D+ : 410m
  • D- : 1920 m