On l’a fait ! On a passé la frontière des États-Unis. Plutôt facilement d’ailleurs, on est tombés sur un douanier fan de la France (son pote était le manager des Daft Punk et de Justice !).
Arriver aux USA c’est comme débarquer en plein milieu d’un film. C’est un endroit qu’on a l’impression de connaître alors qu’on n’y a jamais mis les pieds. C’est une culture avec laquelle on a grandi à travers les films, les séries, les livres et qu’on continue à vivre au quotidien. C’est une expérience unique.
C’est les yeux grands ouverts comme des enfants que l’on a fait nos premiers pas à Los Angeles : oh t’as vu la taille des rues ! Le nombre de voitures! La police, les pompiers, c’est comme dans les films ! Et le nombre de maisons, il n’y a quasi aucun immeuble ! Celle là elle est typique avec son petit banc devant le porche ! Les drapeaux dans tous les jardins ! Et les Américains. Franchement on peut le dire aussi, ils sont comme dans les films ! Ils sont très ouverts et très sympa dans l’ensemble, toujours le petit mot gentil « how are you doing today? » Et curieux de savoir d’où on vient (même si la plupart nous grille direct avec notre super accent). Et puis il y a tous les marginaux : ça danse, ça chante, ça cri, ça béni tout le monde. Il faut dire que les soins n’ont pas le même coût ici et que beaucoup de personnes souffrant de troubles mentaux n’ont pas l’air d’être pris en charge. Bon il y a aussi le cannabis en vente libre et l’odeur de marijuana qui flotte en permanence dans l’air, ça doit jouer.
Welcome to the car’s paradise. C’est dingue comme ici tout est pensé autour des voitures. Les rues de la villes sont à 3×3 voies au minimum pour les boulevards standards. Pour traverser c’est impensable en dehors des passages piétons et encore il faut penser à se manifester sinon votre feu ne passera jamais eu vert. Les vélos ont été complètement oubliés mais ils peuvent rouler sur les trottoirs ou prendre les transports en commun. Le métro est quasi vide aux heures de pointes. Les bus sont gratuits !! (Rien ne le signale, on l’a découvert le 2ème jour, peut-être depuis la pandémie ? ). Et l’offre des drive-in est incroyable : ça va des restos bien sûr, en passant par les banques ou le cinéma, pourvu que l’on puisse rester le plus possible dans sa voiture.
La vie est très chère. Le prix des fruits à la livre (450g) est le même que celui au kilo chez nous, un tour dans un manège vaut 10$, le hot dog 9$, la pizza 30$ la glace 8$ et encore une boule dans un cornet en carton (trop dur la vie !), le camping 55$ en tente. Nous étions logés chez l’habitant dans une petite maison située dans un quartier mexicain populaire. En discutant un peu avec la dame, elle nous a appris que sa maison valait 800 000$ et qu’il y en avait à 1 million dans le quartier. On n’imagine même pas combien valent celles de Beverly Hills… parallèlement les salaires commencent à 20$ de l’heure. Fait surprenant presque tout le monde a des iphones 12 pro (qui coûtent en moyenne 1500€), jeunes enfants inclus. On est clairement sur une autre échelle de prix. Ce qui nous a énormément frappé ce sont les inégalités. Le nombre de sans abris mais également le nombre de voiture de luxe. Les ferraris, les porshes qui défilent à tous les coins de rues qui passent devant des personnes vivant dans la plus grande misère sans un regard. En France il y a quelques sans abris. Quelques voitures de luxes. Mais pas autant, tout le temps. American dream.