Venir en Polynésie française ça se mérite ! 2 nuits dans l’avion, 3 tests Covid, un formulaire à remplir au minimum 7 jours avant la venue (fait pour nous de justesse dans le bus, en arrivant à Kauai), 85€ cadeau au nom de la prévention contre le covid,… c’est avec un compte en banque plus léger et des narines récurées que nous avons enfin mis un pied sur ce petit archipel perdu au milieu du Pacifique qui nous faisait de l’œil depuis longtemps.
On nous avait prévenu, ce n’est pas à Tahiti que l’on trouverait les plus beaux lagons et l’âme polynésienne, mais à force de nous avoir rabâché que ce n’était pas terrible, nous on a trouvé cette île plutôt chouette. Bon peut-être que notre avis changeraà la fin de notre escapade polynésienne mais en tout cas ça ne présage que du bon pour la suite.
Après 6 mois et demi passés loin de notre patrie, ça nous a fait tout drôle d’entendre parler français mais surtout de retrouver des produits connus dans les magasins. Bien que la Polynésie soit plus proche de l’Asie ou de l’Amérique, c’est bien principalement de France que les denrées sont importées. Et on en a profité : on a remangé nos premiers saucisson, chèvre et baguette tradition depuis plus de 6 mois. Mais tout ceci a un certain coût : ici vous trouverez des salades à 15€,des tomates à 10€ le kilo, des yaourts à 10€ ou des tablettes de chocolat à 8€. Heureusement les polynésiens ne sont pas en reste question gastronomie : les déclinaisons de poissons crus sont aussi nombreuses que leurs îles et toutes aussi savoureuses les unes que les autres.
Après s’être remis de notre trajet et avoir organisé la suite de notre escapade sur les îles, on a loué une voiture pendant 2 jours pour découvrir l’île de Tahiti. En fait elle se compose d’une île principale « Tahiti Nui « et d’une presque île « Tahiti iti ».
Tahiti Nui est la partie la plus urbanisée, forcément, c’est à Papeete qu’il y a le plus de travail et les gens vivent autour de la capitale. Mais dès que l’on s’est un peu éloignés du centre névralgique, on a eu la bonne surprise de se retrouver quasiment en campagne avec des petites maisons bordant des plages de sables noires. C’est aussi de ce côté qu’il y avait le plus de plages propices au surf. Et ce n’est pas un mythe, ici tout le monde dompte les vagues : des petits bouts de chou âgés de 4/5 ans à peine, aux plus âgés qui maîtrisent leur planche avec agilité. On a été un peu déçus par la mythique vague de Teahupo qui s’écrasait trop loin pour que l’on puisse admirer les surfeurs aguerris en pleine maîtrise de leur art.
En février, on était toujours à la saison des pluies, même si le gros a plutôt lieu en décembre et janvier. En tout cas on a été bien arrosés pendant les 2 jours où on s’est promenés sur l’île, ce qui a un peu limité notre découverte à pied notammentla vallée de Papenoo et le sentier des 3 cascades.
Tahiti iti, la presque île est réputée comme plus authentique. Effectivement on était bien à la campagne, il y avait même des vaches qui broutaient dans des champs. Si on nous avait dit que l’on était revenus en Bretagne, on l’aurait presque cru (même la pluie s’est invitée pour parfaire le décors ! ). Mais le plus beau c’était les dizaines de cascades qui dévalaient le flanc des montagnes gorgées d’eau.
Fidèles à nos habitudes, on a trouvé un joli petit spot de bivouac à la plage de Puunui. Le must c’était le petit dej les pieds dans l’eau à observer les poissons dans une eau si claire que l’on n’avait même pas besoin de se baigner.
Même les dauphins sont venus nous faire un petit coucou. Le tout accompagné de pains au chocolat et croissants, ça ressemblait pas mal à la perfection.
On a fini notre exploration par la côte ouest de Tahiti Nui, la plus peuplée. C’est ici que l’on trouve aussi les plages les plus larges et les plus blanches, dont la fameuse PK18. On a profité des eaux calmes du lagon pour aller jeter un coup d’œil dans l’eau et on a été scotchés. On nous avait dit que la visibilité était incroyable ici et on ne nous avait pas menti : l’eau était si claire que nos regards n’avaient de limite que les coraux. Car ça aussi c’était une surprise : on nous avait dit qu’il n’y avait pas de coraux en Polynésie. Je ne sais pas ce qu’il leur faut à ces gens mais nous, ça nous suffi. Le relief était magnifique, les coraux variés et colorés,… mais surtout vivants ! Pas tous car il ont beaucoup soufferts de l’attaque d’une étoile de mer il y a quelques années, mais en meilleure santé que ce qu’on avait vu depuis le début du voyage. Je ne sais pas si c’est une bonne comparaison mais en tout cas ça donne un peu d’espoir !
On ne se lasse pas de ces beaux paysages verdoyants et des eaux si pures.