Spitzkoppe se trouve un peu plus à l’est dans les terres et marque notre entrée dans le Damaraland, le pays des tribus ancestrales, mais aussi une des régions les plus pauvres de Namibie. Sur le chemin, on trouve partout des petites échoppes faites de bric et de broc qui vendent tous les mêmes souvenirs. Malheureusement souvent ce sont les enfants qui sont mis en avant pour faire fondre les touristes. Depuis que la sécheresse sévit et que la culture des terres est quasiment devenue impossible, c’est maintenant une des seules source de revenus pour ces oubliés de Namibie.
Le Spitzkoppe est un ancien volcan qui se dresse au milieu des plaines arides du Damaraland, tellement ancien que plus rien ne laisserait croire qu’il en ait été un un jour. Maintenant c’est plutôt un amas de formations rocheuses qui oscille entre les tons ocres et rouge. Le site abrite un camping qui nous a permis d’être les témoins d’un magnifique couché et levé de soleil et de dormir en plein cœur du massif sous un beau ciel étoilé.
On a fait plusieurs ballades au sein des roches, pour aller voir différents endroits répertoriés : l’arche, les piscines naturelles (qui n’ont de piscine plus que le nom), et deux sites de peintures rupestres : le bushmen paradise et le Small bushmen paradise. La visite guidée est maintenant obligatoire pour ces deux derniers car malheureusement les peintures ancestrales ont été dégradées par des visiteurs peu respectueux. Cela nous a permis d’en apprendre un peu plus sur les différentes tribus du Damaraland, son langage particulier, avec des clics (bruits produits avec la langue qui accompagnent certains mots), et les anciens peuplent qui vivaient ici.
On s’en doute un peu quand on voit la configuration des lieux, mais avant l’endroit était baigné de verdure, de cascades et de rivières et c’était un véritable paradis pour les peuples et les animaux qui y vivaient. Mais depuis quelques années, le réchauffement climatique aidant, l’endroit s’est transformé en une terre stérile et aride ou l’eau est inexistante. Les éléphants et autres animaux de la savane ont déserté ces terres depuis longtemps. La dernière grosse pluie remontrait à environ une dizaine d’année. C’est dramatique d’être confronté de cette manière aux désastreuses conséquences de l’activité humaine.