Sélectionner une page

Oaxaca, capitale gastronomique du Chiapas,  pour le plus grand bonheur de nos papilles ! Il y a d’abord cet étrange fromage en forme de balle élastique, plutôt bon pour un fromage non Français (et vous pouvez nous croire, on en a testé !). Vous pouvez aussi goûter différents types de “moles”, sauces à base de chocolat, de piments et d’épices. Si vous voulez essayer tout ça d’un coup, il faut prendre une “tlayudas oaxanienne” : grande tortilla recouverte de mole, fromage, crudités et viande au choix. SI vous préférez un peu plus de piquants, n’hésitez pas à essayer les cactus marinés. En dessert ce sont les “nieves”, sorbets de différentes saveurs dont le “besos oaxanien” (fraise et cerise), et le chocolat chaud accompagné de son morceau de pain. Et pour faire passer tout ça, rien de tel qu’un petit Mezcal, le digestif local en fin de repas.

Le temps de goûter à tout ça, on est restés quelques jours et on en a profité pour visiter la ville et la région.

 

Oaxaca, comme sa voisine San Cristobal, est une jolie ville à taille humaine où il est agréable de flâner. De la cathédral au marché en passant par la place Zocalo où on se pose volontier pour observer les cireurs de chaussures transformer des godasses moisies en chaussures neuves, on a pris le temps de s’imprégner de la vie d’Oaxaca. Une fois n’est pas coutume, on a même poussé la porte du musée du palais de gouverneur. C’est une musée ludique  et interactif du genre cité des sciences à Paris mais avec la moitié des installations en panne. Dommage on avait envie de tester un tremblement de terre ou de voir ce qui se passait quand on pédalait sur le vélo devant l’écran. On n’a pas été trop déçu, on a quand même vu la plus grande tortilla du monde, 300 kg !

On a visité les curiosités de la région en passant par un tour organisé. On n’a pas regretté notre choix en commençant par découvrir le plus grand arbre du monde à Tule : 42m de haut et 58m de circonférence, il serait âgé de plus de 2000 ans. Si on y pense cet arbre aurait pu voir naître Jésus ! Le tronc est énorme, les branches millénaires s’entremêlent et de nombreux oiseaux ont élu domicile à l’abri du feuillage, encore une merveille de la nature qui nous fait vibrer et nous fait nous sentir insignifiant. On a ensuite visité une fabrique artisanale de tapis tissés à la main à partir de laine colorée par des pigments naturels avant de se rendre à la distillerie de Mezcal. Le Mezcal est réalisé à partir d’une plante, l’agave. Après au minimum 7 ans de croissance, on récupère le cœur, appelé “pina” (ananas en français), on l’enterre pendant 5 jours, on le broie, on le fait macérer et après

un petit tour par la case distillation, on obtient le Mezcal. On a pu comparer son goût boisé en essayant des Mezcals de différents âges, d’autres issus de plantes sauvages et enfin mélangé à des fruits pour produire différentes liqueurs. On a pu apprécier ensuite notre premier site archéologique zapotèque : Mitla. Les zapotèques étaient un peuple qui habitait la région il y a plus de mille ans, avant d’être conquis par les Aztèques. Ici, pas de pyramides en escaliers comme chez les Incas, mais des bâtiments rectangles ornés de nombreux motifs géométriques. Malheureusement une grande partie du site a été détruite par les colons pour construire une église avec ses pierres. On a fini la journée par le magnifique spectacle d’Hierve el Agua : des cascades pétrifiées qui dominent toute la vallée.

On avait vu sur la carte touristique du coin qu’il y avait un bel orchidearium dans une petite ville située à quelques kilomètres d’Oaxaca. Par contre on devait être les seuls à l’avoir remarqué car après avoir demandé à plusieurs offices de tourismes, personne n’avait d’info sur les jours ou horaires d’ouverture et les différents numéros de téléphone trouvés sur internet ne répondaient pas. Il en faut plus pour nous décourager, on est donc partis en expédition vers la petite ville de Huayapam . Première mission, trouver le lieu d’où partent les collectivos  : après des infos contradictoires qui nous ont fait visiter la ville en long, en large et en travers on a réussi à en dénicher un. Deuxième mission : réussir à se caser dans le collectivo, vous saviez que dans les voitures au Mexique il y a 3 places à l’arrière mais à l’avant aussi ? Je vous laisse deviner par 30° de température à l’ombre, dans un collectivo plein, celle qui a eu la chance d’être assise devant au milieu (je précise que la boîte à vitesse n’était pas automatique…) ! Le chauffeur a fini par nous déposer au milieu de nulle part sur  une route de terre devant un panneau fléché : orchidearium, il existe c’est déjà ça ! Après avoir marché sous le soleil jusqu’au bout du chemin nous avons fini par tomber sur un portail sur lequel il était écrit “ouvert”. Pas mal la mission orchidée non ? Enfin sauf qu’en fait le portail était fermé par un cadenas, et qu’après s’être égosillé pendant 15 minutes, un jardinier est venu nous voir pour nous dire qu’il n’y a pas assez de monde et qu’il n’allait pas ouvrir aujourd’hui, mais on pouvait revenir une autre fois. On a eu beau essayer de lui faire pitié en lui expliquant nos aventures et essayer de toucher sa corde sensible en lui disant qu’on ne pourrait pas revenir car c’était notre dernier jour, l’aventure orchidée s’est terminée devant ce portail !