Les Naukluft Mountains font parties du désert de Namib dans le parc de Namib-Naukluft, mais ici changement de décors, ce ne sont plus des dunes qui s’élancent vers le ciel mais des roches rougeâtres. A peine arrivés dans le camping où l’on passera la nuit, on fait la connaissance de nos nouveaux voisins : les babouins (comme partout en Namibie) et des sortes de gros hamsters peu farouches qu’on a surnommés les « Cuys », comme les cochons d’Inde dont les péruviens ont fait leur spécialité culinaire. Avec notre nouvelle polo immatriculée en Afrique du Sud, on attire la sympathie de nos voisins sud-africains, ils sont nombreux à explorer la Namibie.
Si on est venus dans ce coin reculé c’est pour les belles randonnées que l’on y trouve. Il y en a pour tous les goûts : de 2,5 à 65km (pour celle-là, il faut compter 8 jours). On se contentera d’une des plus connues : Olive trail. Elle tire son nom des oliviers que l’on croise tout au long du parcours. A peine a-t-on fait quelques pas, qu’un troupeau de zèbres des montagnes croise notre chemin, c’est toujours surprenant de croiser de tels animaux en pleine montagne, on s’attendrait à plutôt les trouver dans la savane.
Ensuite on a perdu la trace des petits pas blancs censés nous guider tout au long du parcours. On a bêtement suivi le groupe devant nous. Mais pas sûr que l’on aurait fait mieux car tous les gens que l’on a rencontré qui avait fait cette rando se sont perdus à peu près au même endroit. L’occasion pour nous de vendre la super application que l’on ouvre 10 fois par jour en voyage, et pour n’importe quelle rando d’ailleurs, maps me. Grâce à elle on a fini par retrouver nos pas blancs et continuer notre ascension de la montagne. Après avoir profité de la belle vue, quasiment tout le reste du chemin s’effectue dans le lit de la rivière asséché. C’est une rando assez sympa où il y a plusieurs passages où il faut escalader les rochers lissés par l’érosion de l’eau et il y a même un passage qui surplombe un petit bassin (dont l’eau croupie ne fait pas vraiment rêver) où il faut utiliser une chaîne pour progresser le long de la paroi. Heureusement la dame du camping nous avait prévenu d’utiliser celle de droite car la gauche pendouillait lamentablement le long de la paroi… je n’ose pas imaginer la tête du randonneur quand elle a cassé. On a croisé de jolis arbres, des oiseaux multicolores et aussi quelques restes de carcasses de zèbres et babouins, sans doute dépouillées par les chacals. Cette rando de 11km était très sympa et variée, elle mérite le détour.