Mbuluzi, c’est une petite réserve peu connue de l’est du Swaziland, bien différente du Kruger sur de nombreux aspect.
Ce qui nous a donné envie d’y aller en premier, c’est parce qu’on pouvait y randonner au milieu des animaux sauvages. Bien qu’on aimait bien notre petite polo, on n’était pas mécontents de pouvoir se dégourdir un peu les jambes. Et même si on avait toujours les fenêtres ouvertes, ce n’est pas la même chose quand on a tombe nez à nez avec une girafe en se baladant ! D’ailleurs on vous rassure, ce ne sont (presque) que des animaux herbivores qui peuplent le parc, pour notre part on a essentiellement croisés des girafes, des zèbres et des antilopes. Sans compter les milles pattes, bébés tortues et scarabées qu’il y avait partout sur le chemin. Vous avez peut-être déjà vu ces scarabées dans Microcosmos, ce sont ceux qui roulent une boule. C’est assez rigolo à voir : la femelle est bien accrochée dessus pendant que le mal roule cette grosse boule en essayant de ne pas la faire tomber.
On a aussi été dans une cache pour essayer de voir les oiseaux du parc mais à part des tortues et des crocodiles dans le lac, pas le moindre battement d’aile à l’horizon. D’ailleurs pour l’anecdote, on n’a pas trouvé le chemin pour aller à la cache, on a donc coupé par les hautes herbes au bord du lac. C’est qu’après qu’on s’est souvenus de la mise en garde du gardien de la veille : « attention aux crocodiles », ah oui en effet il y en avait à seulement quelques mètres. Heureusement pour nous ils n’avaient pas très faim à ce moment-là…
Autre animal étonnant que l’on recroisera ensuite souvent, c’étaient ces drôles petits oiseaux jaunes qui avaient pour occupation essentielle de construire des nids très élaborés. Quand une colonie élit domicile sur un arbre, on dirait un sapin de noël à cause des centaines de nids qui le recouvrent.
Ce qui nous changeait beaucoup du Kruger aussi c’était les touristes. En fait il n’y en avait pas, enfin si, deux, nous. On était absolument seuls, que ce soit dans le camping ou dans le parc, de quoi se sentir privilégiés et en communion avec la nature.
Pour parfaire ce décor, les routes n’étaient pas goudronnées. Vous vous souvenez de l’orage de la veille ? Il avait été un peu plus fort ici, du coup il y avait pas mal de gadoue et on a pu tester le tout-terrain des polos, elle s’en ai pas trop mal sortie car on a pu rejoindre le camping situé tout au nord du parc.