Lüderitz, en attendant les sonorités de cette ville, on devine ses origines. A l’époque cette zone de la Namibie était l’une des rares colonies Allemande. La région en garde encore des traces bien présentes : de nombreux noms de lieux sont en Allemands et un certain nombre de germaniques y vivent ou visitent la région. Même les restaurants proposent des spécialités allemandes.
On se pose légitimement la question avant d’entreprendre le périple jusqu’à cette ville, située loin de tout, si ça vaut la peine d’y aller. Les paysages traversés à eux seuls valent le trajet : s’enchaînent le long de la route un défilé de montagnes colorées tantôt jaunes, rouges, roses ou violettes, c’est un vrai spectacle qui s’offre à nous le long de la route.
On a fait un petit crochet sur une petite gravel road où il est courant d’observer les derniers chevaux sauvages de Namibie, on n’a pas été en reste. A peine avoir fait quelques mètres qu’un troupeau de chevaux marchait tranquillement dans notre direction. On s’est demandés s’ils étaient si sauvages que ça vu leur insistance à venir à notre rencontre en quête de nourriture.
Ce qui nous a marqué à Lüderitz, c’était le vent. Il soufflait tellement fort sur la côte au sud de la ville qu’on avait du mal à tenir debout ou à faire des photos nettes. On a suivi la classique route touristique pour débusquer flamands roses, otaries et pingouins : Diaz point, Halifax Island et Grosse Buchte. Les paysages lunaires entourés d’un brouillard de sable avaient quelque chose de mystérieux et d’envoutant. Notre curiosité a failli nous jouer un tour quand on s’est aventurés sur la petite route caillouteuse en direction de « fjord », on a bien failli rester coincés entre les paroies rocheuses étroites et la route défoncée! Il ne faut pas oublier que notre petite Polo n’est pas aussi vaillante qu’un gros 4×4…heureusement les talents de Pilote de Tof en marche arrière nous ont sortis de ce mauvais pas. En bon touristes, on a suivi les conseils de l’agence touristique et on est même allés au nord, du côté d’Agathe Beach. On a trouvé une plage déserte balayée par les vents sans aucun charme, même les quelques flamands aperçus sur le trajet ne valaient pas le déplacement.
On a profité d’être en ville pour tester notre premier resto Namibien. On a choisi le Barrel en suivant les conseils de notre Lonely Planet, finalement on a été plutôt déçu par le buffet proposé. Pour l’instant la cuisine namibienne nous laissait un peu en reste.
On a bravé la tempête pour installer notre petite tente sur le seul camping de la ville : Shark Island. Le côté positif c’est qu’on était tout seuls! Enfin presque, au petit matin on a trouvé un 4×4 collé au mur des toilettes pour essayer de se protéger des bourrasques de vent.