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Le premier regard sur la Namibie vu du ciel était un peu flou. L’avion angolais qui devait nous emmener à Windhoek, la capitale de la Namibie avait déjà bien vécu : les sièges étaient en fait une planche de bois recouvert de tissus et le hublot avait tellement subi l’assaut du temps et des UV qu’il était à moitié opaque. Mais ça n’a rien enlevé à l’émerveillement car même à travers une vitre floue on voyait nettement les couleurs une palette qui s’étendant du doré au pourpre. Car oui même à l’heure où le soleil était au zénith c’est bien le violet qui dominait le paysage, avec des nuances qui viraient vers l’ocre ou le rouge. Les grands absents étaient le vert, il n’y avait quasiment aucune trace de végétation ni aucune goutte d’eau à l’horizon. Pourtant le bleu était présent avec le ciel immaculé, mais ce bleu était différent de chez nous, ici il semblait également aride avec des teintes qui s’étendait vers le bleu clair, presque blanc.

Passées les premières impressions colorées, nous avons découvert notre nouveau compagnon de voyage : une petite Polo qui, on espérait, aurait la stature suffisante pour nous guider sur les pistes qui traversent le pays. Il y a en effet très peu de route asphaltées en Namibie, seulement les axes principaux ont ce privilèges et si on avait envie de découvrir les trésors que cachaient ce pays il allait bien falloir s’en éloigner.

Le temps de reprendre nos marques avec la conduite à gauche, notre première étape a été pour faire le plein de nourriture dans un centre commercial flambant neuf. Comme toujours la plus grande difficulté a été de trouver du gaz mais les Namibiens, comme leurs voisins sud-africains, avaient l’air d’adorer le camping et on en a déniché assez facilement dans une enseigne outdoor spécialisée. Youpi, on allait donc pouvoir faire du thé et des pates!

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Alors que le soleil se couchait déjà à l’horizon on a repris la route vers notre première étape : un resort situé près du lac Oanob, qui faisait aussi camping, comme beaucoup en Namibie. On a planté la tente de nuit, la surprise de notre premier paysage Namibien en pleine nature serait pour le petit matin.

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Malgré le grand lac bleu qui s’étendait à l’horizon, les environs étaient toujours aussi arides et les cailloux et les plantes grasses dominaient le paysage. Les 2 piscines du resort faisaient plutôt déplacées dans un tel paysage, et le « girafe pool bar » , comme son nom l’indique un « bar piscine » semblait être une aberration. Le gardien, la veille, nous avait mis l’eau à la bouche en nous disant que l’on pourrait randonner dans les alentours du resort à la recherche des animaux qui peuplaient les lieux : zèbres, girafes, antilopes. Mais quand on a appris qu’il fallait payer pour pouvoir se balader une petite heure dans les environs, et qu’on devait faire pas mal de route ce jour-là, on a abandonné l’idée.

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Et heureusement, car finalement le trajet pour rejoindre notre première réservation, Ai Ais, un camping proche du Fish River Canyon, s’est révélé un peu plus long que prévu. On a même dû zapper les quelques stops que l’on avait prévu le long de la route. Le plus décevant Brukkaros, un ancien volcan, avec une petite rando qui devait nous emmener au bord du cratère. On s’est consolé en profitant de la vue sur le volcan le long de la route.

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On a découvert un pays peu peuplé et toujours aussi aride. Une grande ligne droite asphaltée rompait la monotonie ocre du paysage : la pierre et le sable étaient partout. Plus au sud le relief a commencé à apparaître. Mais même les montagnes nous ont semblées étranges. On aurait dit des tas de cailloux faits par des géants. On avait l’impression que, si on essayait de les escalader, les roches allaient rouler sous nos pieds et que les montagnes allaient s’effondrer. Ce n’est qu’en fin de journée que l’on a trouvé notre premier animal : un bel Oryx typique de la Namibie. C’est encore à la nuit tombée que l’on a rallié notre zone de camping pour la nuit. Dommage le bivouac n’etant pas autorisé en Namibie et les réservations vivement conseillées dans les zones touristiques, on a été obligés d’adapter notre quotidien au rythme de ces réservations. Heureusement cela ne concernait que 5 nuits sur tout le voyage, on s’était laissé quand même quelques libertés.

 

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