A peine arrivés en Équateur que nos pieds nous démangeaient déjà, nous avons donc refait nos sacs à dos, laissé une partie de nos affaires dans un hôtel pour partir faire notre première itinérance andine : la boucle du Quilotoa.
Bon en fait on va tout de suite mettre les choses au clair, contrairement à ce que l’on pourrait croire, la boucle du Quilotoa n’est pas une boucle. Le départ se fait à Sigchos, une petite ville perdue dans les montagnes, et la rando se termine par le tour du cratère du Quilotoa. Alors pourquoi appeler ça boucle du Quilotoa, me demanderez vous ? Bonne question ! Probablement parce que la plupart des randonneurs ou voyageurs (la boucle peut aussi se faire en bus mais va savoir pourquoi, nous on aime se compliquer la vie) partent et reviennent de Latacunga, une ville toute proche.
La rando ne devait pas nous pauser trop de soucis : au menu une 12 à 18 kilomètres par jour, des dénivelés positifs allant de 500 à 1400 m, à une altitude variant entre 2650 et 4000 m. Bon en fait on peut en parler de l’altitude. Nous qui pensions être en formes après notre John Muir Trail aux USA , on était bien vite essoufflés dans les montées. Une chose est sûre nous avions bel et bien perdus notre acclimatation ! C’était peut-être aussi dû aux montées en elles-mêmes : point de petit chemin qui grimpe tranquillement en zigzagant sur le flan de la montagne, mais une belle ligne droite montant à pic dans un chemin sablonneux.
On a appris aussi à randonner en fonction du temps équatorien. Nous qui n’avions pas vu la pluie depuis 3 mois, on peut dire qu’on est en train de rattraper notre retard ! En gros il faut commencer le plus tôt possible le matin pour avoir une chance de profiter du paysage, ensuite les nuages arrivent en force accompagnés de la pluie en début d’aprem. Après il y a quand même des variations d’un jour à l’autre et on a été plutôt chanceux pour notre rando. Les deux premiers jours la pluie est arrivée en même temps que nous au camping, et le troisième jour, le plus long mais aussi le plus beau, avec la découverte et le tour de la lagune du Quilotoa, nous avons eu du soleil jusqu’en fin d’après-midi.
La plupart des randonneurs font étape dans les hôtels des villes traversées : Isinlivi et Chugchillan. Nous avions pris notre tente pour bivouaquer mais c’était sans compter qu’on allait se faire des copains ! On a rencontré Antoine et Cécile dans le bus menant à Sigchos le premier jour, et on s’est retrouvés chaque jour à l’auberge. Rassurez-vous on n’a pas porté la tente pour rien, on la plantait seulement dans le jardin de l’auberge, comme ça on profitait des douches, de la salle commune et des copains, à moindre coût. Il faut dire que la formule nous arrangeait bien avec la pluie qui se pointait vers 15h, c’était agréable de passer le reste de l’aprem au sec. Ça nous a permis de découvrir un magnifique lodge : le Llullu Llama, un vrai petit bijou perché sur sa montagne avec son jacuzzi et sa salle de yoga. Mais au-delà c’est surtout la gentillesse de son propriétaire qui nous a le plus touché. Et bien sûr la nourriture (comme d’habitude ! ), car manger des lasagnes en pleine rando, c’était mémorable.
Llullu Llama El Vaquero
On a traversé de belles vallées verdoyantes, parsemées de petits villages et de fermes, au milieu des forêts d’eucalyptus qui embaumaient l’air de leur agréable parfum. Côté animaux, on a surtout croisé des vaches, des cochons, des moutons et bien sûr les éternels chien errants, mais on a aussi vu quelques jolis oiseaux tropicaux. La rando se terminait en beauté par la splendide lagune du Quilotoa. La lagune était hypnotisante avec ses flaques vertes vives qui allaient et venaient en fonction des percées du soleil. On a suivi le chemin des crêtes qui faisait le tour du cratère, avec une vue d’un côté sur la lagune et de l’autre sur la vallée en contrebas, c’était une magnifique récompense pour ces 3 jours d’efforts.
coucou, c’est joelle et patrice, quel joli parcours ! Faut-il avoir votre âge pour le faire.Alors ne vous privez pas, allez jusqu’au bout de vos rêves et de vos possibilités. Il y a un moment ou le corps ne rend plus ce que l’on imagine pouvoir faire*, alors foncez. Quelle chance de rien attraper. pas de gastro, pas de virus qui traînent de paludisme, je n’en citerais pas plus Marie les connaient mieux que nous. Se qui est amusant c’est de retrouver des amis . Nous vous souhaitons de poursuivre avec autant d’entrain
Bien amicalement à vous deux des bises et à bientôt de vous lire.
*et oui ce sont les années que l’on porte
Magique de pouvoir vous suivre en mouvements ! Bravo Christophe ! Bravo ma sister ! Vivez pleinement
L’arrivée au lac du cratère est magnifique, avec des eaux présentant plusieurs nuances de vert.