Huahine, la première étape de notre escapade autour des îles sous le vent. C’est cette île dont s’est inspiré le dessin animé Vaiana (ou Moana ici). Quand on se place au port de la ville principale, Fare, les montagnes dessinent une femme enceinte allongée, les cheveux plongeant dans la mer. On vous laisse regarder le dessin animé pour savoir d’où lui vient cette forme. Une autre légende raconte comment le bateau du dieu Hiro a séparé Huahine en 2 îles, maintenant reliées entre elles par un pont.
Le seul camping était situé au sud de la petite île, au bord du lagon, la plus jolie partie de Huahine. Nous avions planté notre tente face à la mer, le spot était magnifique. Malheureusement on y est restés qu’une nuit.
Déjà, en arrivant on a appris qu’il n’y avait ni wifi, ni kayak, ni vélos à disposition comme indiqué sur le site internet et on a vite remarqué que les gardiens se perdaient en fausses excuses pour tenter de se justifier. Mais ensuite nous avons rencontré Marjorie, une jeune fille qui voyageait seule en Polynésie, elle venait de se faire voler l’essentiel de ses économies. On vous passe les détails, mais absolument tout accusait les gardiens du camping et ce n’était pas la première fois. Comme on voyage beaucoup avec notre instinct et qu’il nous dictait de fuir, on a décidé de mettre les voiles.
Mais nos aventures à l’Hiva camping n’étaient pas encore finies : après avoir vu les gendarmes débarquer suite au vol, ça a été au tour des pompiers. Un autre couple logeait également au camping, Christine et Eric. Celui-ci avait fait une mauvaise chute le matin même et sa douleur faisait suspecter une fracture du col du fémur. Heureusement tout s’est bien terminé pour lui car la fracture a été éliminée par une radio et il a pu remarcher au bout de quelques jours.
Brefs tous ces événements ne nous ont pas franchement mis dans l’ambiance tranquille des îles que l’on attendait, mais au moins on aura fait de belles rencontres !
Après avoir retourné l’île, nous avons déniché un endroit qui portait le nom de camping. Nous sommes donc partis avec Marjorie passer le reste de notre séjour chez Gwen. Avec du recul on se demande si on aurait pas été mieux chez les voleurs… Gwen était en fait un maniaque, faux cul et cupide, des traits de caractère pas très avantageux pour un gars censé faire chambre d’hôte ! Il avait fixé autant de règles que l’on comptait de moustiques chez lui, ce qui n’est pas peu dire. Dès que l’on sortait des toilettes, il allait vérifier que la lunette était bien baissée et gare à vous en cas d’oubli. Mais le plus dérangeant c’est qu’il nous interdisait l’accès à sa cuisine et qu’il faisait une grasse mat le matin et allait promener ses chiens le soir à l’heure du dîner. Sans parler de Marjorie, elle louait au prix fort une tente qui prenait l’eau et dormait sur un simple tapis de sol sans drap.
Si on met tout ces petits détails de côté, l’île de Huahine avait beaucoup de choses à offrir. Il y avait moins d’habitants ici, rendant les lieux plus sauvages et authentiques. La culture polynésienne restait encore bien présente avec de nombreux marae et des pièges à poissons au large des villages de pécheurs. L’île abrite une colonie d’aiguilles aux yeux bleus, sacrées pour les Polynésiens, que l’on peut admirer dans une rivière quasi à sec si l’on apporte de quoi les nourrir (ou plutôt si on regarde des américains leur donner des sardines). On nous a aussi enseigné le secret de fabrication des perles polynésienne dans une petite ferme perlière sur pilotis au milieu de lagon, le cadre de travail était pas si mal ! Même si les perles étaient incroyables avec leurs nuances colorées, leur prix nous a aider à ne pas nous surcharger davantage pour la suite du voyage. Et puis il faut dire que la Polynésie nous avait déjà offert un cadeau de bienvenu, nous avions trouvé un bracelet de perles dans la mer à Moorea (et oui à priori on n’a toujours épuisé notre capitale chance !).
En Polynésie on trouve beaucoup d’hôtels de luxes abandonnés. Les raisons en sont diverses : baisse du tourisme, arnaques aux subventions,… toujours est-il que toutes les îles ou presque sont riches en sites d’urbex. C’est écœurant de voir ces constructions défigurant le paysage qui sont maintenant laissées à l’abandon pour des histoires de fric. A Huahine c’était l’ancien hôtel Sofitel. Mais c’est un des rares endroits où le maire de l’île a pris la décision de raser ce qu’il restait des infrastructures, pour des raisons de sécurité. Et même si le terrain reste privé la nature commence à reprendre ses droits et la population se réapproprie petit à petit les lieux.
Et bien sûr on a aussi bien profité des extraordinairesnuances de bleus du lagon et des snorkeling qui vont avec. Au menu : poissons multicolores, soles, requins pointe noire et concombres de mer !
Mais notre amour pour l’océan et ses habitants ne nous empêche pas de les aimer aussi dans notre assiette ! On a testé pour la première fois les roulottes, food truck typiques de la Polynésie où on s’est régalés de plats à base de poissons crusdégustés face à la mer.
Magnifique île , photos prises dans une cadre de rêve. Dommage que la cupidité existe aussi dans ces endroits magiques.
En effet les mauvaises personnes font taches dans ce paradis!