On a commencé notre découverte du Fish River Canyon par son extrémité sud à Ai Ais. On est venu ici pour pouvoir explorer les vastes étendues du sud du Pays et parce qu’on avait entendu dire qu’il y avait des sources d’eau chaude.
Finalement la source d’eau chaude ne valait pas le déplacement : un simple petit bassin grillagé pour empêcher les gens de se baigner car il serait dangereux d’y faire trempette, l’eau atteignait les 65°C! Par contre le camping d’Ai Ais comportait une immense piscine d’eau agréablement chaude qui a comblé nos désirs de baignade. Encore une fois on n’a pas pu s’empêcher de se demander d’où venait cette eau et si c’était bien nécessaire, en voyant le lit de la rivière complètement sec à côté.
Ai Ais c’est aussi le point d’arrivée de la fameuse randonnée qui traverse la Fish river Canyon : 5 jours et 85 km. Cette randonnée ne peut se pratiquer que de juin à septembre, accompagné d’un guide. Ce serait donc une prochaine fois pour nous car on arrivait trop tard dans la saison. On s’est quand même permis de s’aventurer sur les premiers kilomètres de la randonnée, dans le lit de la rivière asséchée. La terre sèche et craquelée crissait sous nos pas, c’était un son agréable pour accompagner notre promenade. On a apercevu deux petites antilopes effrayées par notre présence.
Après notre randonnée, on s’est rendu compte qu’on avait fait le tour des lieux et on a pu négocier de passer notre seconde nuit dans un autre camping géré par la NWR, situé plus prêt de l’accès principal au Fish river canyon, Hobas.
La route qui mènait à Hobas était magnifique. Les rares arbres que l’on croisaient au milieu des champs de pierres étaient fascinants : un beau tronc qui se détachait du paysage avec au bout des quelques branches une unique touffe de feuilles grasses pointues, on les appelle les Quivertree. On a croisé aussi une veille carcasse de camionnette rongée par le temps, détail insolite dans ce paysage desertique.
Nous roulions dans un paysage quasiment plat, et tout d’un coup, c’était comme si la terre s’était éventrée pour dessiner les premiers contours du Fish River Canyon. Juste avant d’arriver à Hobbas on a rencontré un autre troupeau d’antilope un peu différent des premières rencontrées le matin, mais impossible de mettre un nom dessus, on avait oublié notre bestiaire à la maison. Et juste un peu plus loin, aucun doute, c’était nos premiers zèbres namibiens des montagnes.
Après avoir monté notre premier campement de jour à Hobbas, on est partis à la découverte de la partie la plus touristique du Fish river canyon. Sur le chemin on est retombés sur un troupeau de zèbres qui traversaient la route devant nous. On pouvait avoir l’impression qu’ils étaient nombreux à habiter les lieux mais on a appris un peu plus tard que c’était une espèce en danger.
On a passé l’après-midi à découvrir les différents points de vue sur le Fish river canyon : le main view point (le principal, emménagé), le hiking point (le départ de la fameuse rando) et le sunset point (où on peut admirer le coucher du soleil). On a pu tester notre polo en mode 4×4 pour se rendre à ce dernier car normalement la piste qui y menait était réservée aux gros engins car très escarpée. Notre Polo a relevé le défi sans problème, très probablement grâce aux talents de son pilote ! On a admiré ce beau paysage jusqu’à ce que les rayons du soleil couchant teintent l’ensemble du canyon d’une belle lumière dorée embellissant nos mirettes et nos photos. Rassasiés, on a regagné notre campement à la lueur des derniers rayons.