A la base on avait prévu de poursuivre notre exploration du Damaraland en se rendant à Palmwag, mais nos récents déboires avec la voiture ont eu raison de nous et on a préféré faire route directement vers Etosha la plus grande réserve de Namibie.
La seule inconnue à gérer était les nuits en campings au sein du parc car c'est le lieu le plus touristique de Namibie et les campings sont pleins plusieurs semaine à l'avance. On avait réservé qu'une nuit au Halali camp site, à l'est du parc, mais les différents ajustements de notre programme initial (séjour raccourci à Swakopmund et Walvis Bay, Palmwag zappé,...) ne collaient plus avec notre réservation qui avait lieux 4 nuits plus tard. On a bien essayé d'appeler pour décaler et essayer d'avoir d'autres réservations mais rien à faire tout était complet. On a donc tenté notre chance. On s'est présentés à Galton gate, la porte la plus à l'ouest du parc, dans une partie récemment ouverte au publique. Comme on avait le temps on s'était dit que ça pouvait être chouette de rallonger notre séjour à Etosha de 2 à 4 jours et de profiter de cette partie du parc. Cette fois ci la chance nous a souri, on a pu avoir le numéro de téléphone direct d'Olifankrus, le camp le plus à l'ouest et la dame de la réception nous a dit que l'elle pouvait nous accueillir sur son air de pique-nique en "overflaw", youpi Etosha nous voilà !
Les premiers kilomètres dans le camp ont été plutôt décevants. Le paysage était brulé par le soleil et malgré nos yeux affutés et notre vitesse d'escargot on n'a pas pu débusquer le moindre impala. Notre première rencontre d'animaux s'est fait au premier point d'eau repéré sur la carte. Et on s'est vite rendu compte au fur et à mesure de notre avancée dans le parc que ça n'avait rien à voir avec notre expérience sud-africaine, au Kruger parc, où l'on débusquait les animaux dans les bosquets. Ici, il faisait tellement chaud et sec que les animaux étaient tous regroupés autour des points d'eau. Cela rendait la chasse beaucoup plus facile mais aussi beaucoup moins intéressante à nos yeux.
On a rapidement vu des zèbres, des girafes, des springboks, des Oryx et des autruches, les animaux les plus fréquents à Etosha. Un peu après on a eu la belle surprise de voir notre premier rhinocéros. Encore une différence notable avec le Kruger parc où ils sont plus rares, à Etosha il était courant de les rencontrer. On a aussi vu une espèce d'antilope que l'on ne connaissait pas encore : le Red hartebeest (désolé notre bestiaire était en anglais et Afrikaan!).
Ce springbok nous aura bien fait rire !
Voir une girafe assise est plutôt rare, c'est l'animal qui a besoin le moins de sommeil (max 2h/jour)
En fin d'après-midi on a rallié notre premier camp : Olifantsrus et on a découvert son magnifique point d'eau aménagé. Un peu plus tard on découvrira que chaque camp est équipé de son propre point d'eau pour que les touristes puissent profiter de la vie nocturne des animaux après la nuit tombée et les portes fermées, c'était une belle surprise et une superbe expérience!
Le point d'eau d'Olifankrus était de loin le meilleur que l'on ait expérimenté, et à lui seul il vallait l'excursion dans cette partie du parc. Une tour d'observation était construite au milieu du point d'eau, sur 2 niveaux : au rez de chaussez une partie vitrée (qui mériterait un coup de lave glace...), et au premier étage une partie ouverte en cercle qui permettait d'avoir une vue de l'ensemble du point d'eau. En plus le camp était à taille humaine et même quand tous les campeurs étaient sur place (pour le coucher du soleil!) on avait encore de la place pour admirer les animaux. C'est ainsi que l'on a pu observer ce soir-là de très près plusieurs rhinocéros dont une maman rhinocéros et son petit, plusieurs colonies d'éléphants : mâle solitaire, troupeaux de avec les bébés, et groupes de mâles, chacal, éland (la plus grosse des antilopes), hyènes,... c'était fantastique de les côtoyer de si près.
Je garde un souvenir très présent du premier mâle éléphant immense qui est venu s'abreuver et se laver à quelques mètre de moi, quand il levait sa trompe j'avais l'impression que je pouvais le toucher, c'était incroyable.
Et le regard du bébé et de la maman rhinocéros quand on est allés les observer au rez de chaussée à travers la vitre, c'était une expérience unique.
C'était aussi la première fois que l'on voyait interagir des animaux différents d'aussi près : les éléphants marquants leur territoire facilement, la femelle rhinocéros qui ne se laissait pas faire mais qui restait prudente avec son petit, ...
Après avoir veillé assez tard devant ce spectacle grandeur nature, on s'est levé avant le soleil afin de découvrir les animaux les plus matinaux (ou nocturnes). On a encore eu la bonne surprise de découvrir un groupe d'éléphants, c'était des mâles, ils étaient énormes.
Peu après ce sont 3 lions qui ont fait leur apparition. On a attendu patiemment de les voir approcher jusqu'à ce qu'ils soient assez près pour les voir évoluer à quelques mètres de nous, c'était impressionnant.
On a quitté notre petit paradis après que les lions se soient éloignés et on est repartis sur les routes. De nouveau on a pu observer aux différents points d'eau des zèbres, girafes, gnous, autruches, rhino et différents oiseaux.
On a même encore eu la chance d'observer un groupe de 7 lions et lionnes qui faisaient la siesta à l’abri des arbres.
On a tenté notre chance en fin d'après-midi au deuxième camp que l'on a croisé sur notre route, Okaukuejo, et encore une fois on a bien fait. Après avoir promis que l'on avait une toute petite voiture avec une toute petite tente on s'est vu attribuer un immense emplacement où on aurait pu tenir à 3 comme nous. On a rapidement repris nos habitudes et on a foncé au grand point d'eau d'Okaukuejo. On se croyait un peu dans un amphithéâtre, tous installés en demi-cercle sur nos bancs à observer les animaux.
Pour ne rien changer c'était encore différents groupes d'éléphants qui se sont succédé tout au long de la soirée mais aussi différents groupes de rhino 2 femelles et leur bébé et un mâle. Il y avait aussi 3 girafes timides au milieu de tous ces rois de la savane qui ont bien eu du mal à faire leur place. Et au milieu un ou deux chacals qui se baladaient gaiement avec l'impression d'être seuls au monde. C'était fascinant de les voir tous interagir entre eux, de repérer les mâles dominants qui faisaient reculer les espèces indésirables mais aussi ces dernières qui ne se laissaient pas faire et reprenaient le dessus. A chaque fois les points d'eau sont éclairé ce qui nous permet de profiter du spectacle.
Le lendemain on a eu la chance de croiser sur notre route plusieurs hyènes que l'on a pu observer de près, un premier groupe qui buvait et une autre isolée qui dégustait son repas.
On a aussi vu plusieurs groupes de lions. Et on a profité longuement d'un magnifique rhinocéros qui se reposait juste au bord de la route, le pauvre s'est fait mitraillé de photos tellement il était beau.
On est arrivé à Halali, le prochain camping, en début d'après-midi assez confiant, vu les expériences des autres jours. Mais cette fois ci la dame de l'accueil n'a même pas fait semblant de s'intéresser à nous : "c'est complet, dormez en dehors du parc", même en insistant un peu, car on avait vu les autres soirs que beaucoup d'emplacements réservés restaient vides, il n'y a rien eu à faire. On avait plus qu'à rouler jusqu'au prochain camp, Namutoni, situé près de l'entrée est, et garder assez de temps pour sortir du parc avant la fermeture des portes au cas où on avait la même réponse. Avant de prendre la route, on est allés jeter un oeil au point d'eau du parc. Finalement on est restés un long moment à observer un troupeau d'éléphants intéragir entre eux.
On a emprunté le "route des élans" en espérant revoir ces énormes antilopes qui sont plutôt rares à Etosha. On en a revu effectivement 3, assez sauvages pour ne pas se laisser prendre en photo, mais au prix de belles frayeurs avec la voiture. Ils ne précisaient pas l'état des routes sur le plan que l'on a achèté et celle-là était clairement réservée aux 4x4 robustes et aux conducteurs chevronnés. Heureusement à défaut de 4x4 on avait le conducteur, à plusieurs moments les trous étaient si profonds et si nombreux qu'on a cru qu'on ne passerait pas. Mais on avait peu de temps, pas question de faire demi-tour, on est donc passés au prix de 2/3 frottement de notre pauvre Toyota...
On à découvert que la partie est du parc était beaucoup plus verte et les rencontres surprises en bord de route avec les animaux plus nombreuses. Il y avait aussi beaucoup de poussière blanche ce qui rendait l'atmosphère particulière et les animaux étranges : vous me croirez ou non mais on a vu des éléphants verts... (On à découvert le lendemain qu'ils adoraient se rouler dans la vase, et en séchant ça leur donnait cette étrange couleur).
Le soleil baissait à l'horizon et les couleurs étaient magnifiques malheureusement cela signifiait aussi qu'il nous restait très peu de temps avant la fermeture des portes, c'était frustrant de ne pas pouvoir profiter du spectacle. On a encore croisé une maman rhino et son bébé qui devait avoir à peine quelques jours, sa corne était minuscule. On est tombés sous le charme.
Et quelques minutes plus tard c'est un rhino isolé que l'on a dû un peu snober malgré nous car il nous restait vraiment trop peu de temps avant la fermeture du parc.
Arrivés au Namutoni Rest Camp, on a eu la même réponse qu'au précédent, ou plutôt la même attitude car ils n'ont même pas daignés nous réponde, un simple hochement de tête continue de droite à gauche nous a clairement signifié qu’on n’était pas les premiers et qu’ils n’en avaient plus rien à faire. On est donc sortis à toute bringue pour se trouver un camping. Et on a béni le fait de s'être fait jeter des camps d'Etosha car ça nous a permis de découvrir le camp d'Onguma où l'on a passé deux nuits. Pour 200SN moins cher que les autres nous pouvions profiter d'emplacements avec toilettes, douches, espaces cuisines individuels assez intimes, d'un restaurant absolument délicieux avec vu sur le point d'eau de la petite réserve (les animaux n'étaient pas aussi impressionnant que dans le parc mais c'était très agréable), et d'un personnel adorable. Au menu du soir, une découverte : steak d'oryx, un délice!
A part le point d'eau un peu moins spectaculaire, il n'y avait pas d'autre inconvénient car les portes extérieurs du parc ouvrent à la même heure que celles des camps. On est donc retournés pour notre dernière journée à Etosha aux aurores avec la ferme intention de voir des guépards et des léopards qui nous avaient boudés jusque-là. Et on n’a pas été déçu par cette fantastique journée!
Pour commencer on est tombés sur un groupe de 3 lionceaux sur une termitière. Ils étaient curieux de nous voir et c'était amusant de voir leurs 3 petites têtes se découper sur la termitière. Pas de trace de papa et maman par contre, en fin de journée on repassera par là et on a vu dans le même secteur un groupe de lions et lionnes qui pourraient correspondre à la description...
Nos yeux afutés on réussi à débusquer des plus petits animaux qu'on a été contents d'observer. Il n'y a pas que le big five dans la vie !
Mais aussi des plus classiques qu'on est toujours content d'observer.
Un peu plus tard, la Patchamama a enfin répondu à nos attentes et au bord de la route Christophe a débusqué le premier guépard de la journée qui faisait la sieste à l'ombre d'un arbre. On a vite été rejoint par plusieurs voiture mais on a pu profiter de cette rencontre en tête à tête un petit moment.
Ensuite on s'est rendu à un point d'eau, qui était plutôt un point de vase, et on a enfin compris pourquoi les éléphants du coin étaient verts! Pour se rafraichir et se débarasser des bestioles, les éléphants prenaient un malin plaisir à se pateauger dans la vase. On ne pensait pas qu'ils pouvaient être aussi joueurs !
Peu après, mon vœu a été exaucé, on est tombés sur une maman guépard avec ses 3 bébés. Impossible de bouger devant ce spectacle émouvant : ces 3 petites boules de poiles tachetées qui découvraient le monde qui les entoure sous les yeux vigilants de leur maman...Un moment magique qui restera gravé dans nos mémoires.
Enfin pour clôturer la journée en beauté un orage est arrivé, première pluie namibienne! A travers les gouttes de pluie, on a eu du mal à débusquer le dernier guépard, pourtant plusieurs voitures étaient déjà affrétées mais il se fondait parfaitement dans le paysage au milieu de champs où il se faisait arroser par l'orage.
Après l'averse l'ambiance du parc avait changé, il n'y avait plus d'animaux au niveau des points d'eau, il fallait les débusquer par nous-même. On a vu nos derniers zèbres, springboks, girafes, gnous et même un groupe de lions complétement trempés avant de quitter le parc avec des étoiles pleins les yeux.
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