Et voilà, après 10 mois à parcourir le monde, il en fallait bien une, la dernière étape de notre voyage ! Bichkek est la capitale du Kirghizistan, ancien membre de l’ex URSS . A part si on fan d’architecture Soviétique, ce n’est pas la ville que l’on rêve de découvrir, on s’y rend surtout pour son côté pratique pour prendre l’avion. D’ailleurs d’une manière générale, ce n’est pas pour l’architecture ou les musées que l’on vient au Kirghizistan, c’est assez pauvre de ce côté-là.
Du coup Christophe a trouvé une excuse pour faire l’impasse. En fait il avait tellement peur que les touristas lui manqueraient qu’il a décidé de s’en faire une petite dernière bien comme il faut, la totale quoi, je vous passe les détails… Ça a été l’occasion pour moi d’expérimenter le voyage solo à travers les rues de la capitale.
A l’image de Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan, également ex membre de l’URSS, Bichkek comportait aussi de nombreux parcs, places et larges avenues. C’était plutôt agréable de s’y promener. De son histoire la ville garde une grande statue de Lénine qui côtoie celle de Karl Marx. On y trouve aussi un gigantesque drapeau du pays situé en face du palais présidentiel, gardé en permanence par deux soldats impassibles. C’est l’occasion de vous décrire ce drapeau : rouge, on vous laisse deviner pourquoi, un soleil avec 42 rayons représentant les 42 tribus kirghizes et au centre le symbole national : les arceaux qui s’entrecroisent au centre du toit de la yourte.
D’ailleurs vous vous demandez comment on sait tout ça ? En fait c’était la deuxième fois que l’on passait à Bichkek. La première, on avait seulement passé une nuit lors d’une escale entre Togtokul et Karakol. Mais on avait dormi dans une auberge de jeunesse assez sympa où on avait assisté à une présentation sur le Kirghizistan. On y avait appris pleins d’anecdotes culturelles sur le pays, très amusant et instructif, ça nous a éviter quelques impairs par la suite. Par exemple, il faut savoir que quand l’on fait du stop ici, l’usage est de rémunérer le chauffeur. Sauf que quand vous lui demandez, il est coutume de refuser et il n’acceptera qu’a votre troisième tentative. On a dû paraître un peu impoli en début de voyage… C’était aussi à cette occasion que l’on a dormi pour la première fois en yourte, dans le jardin de l’auberge de jeunesse !
Dernier jour oblige, c’était aussi le moment de faire les emplettes de souvenirs. Comme d’habitude, on n’est pas très matérialistes et on préfère ramener de la nourriture à faire goûter autour de nous. Quoi de mieux pour ça que le plus grand bazar d’Asie centrale ? Bon sauf qu’il ferme le lundi et qu’on était… lundi ! Finalement il y avait quand même pas mal de stands de nourriture ouverts où j’ai pu trouver mon bonheur.
En fin de journée, le bidon de Christophe a eu des remords et lui a laissé du répit pour profiter de ses dernières heures du voyage. On en a profité pour aller faire un tour dans la grande roue du parc Panfilov pour profiter de la belle vue sur les montagnes. Les Kirghizes raffolent des attractions et on en trouve dans tous les parcs des grandes villes. Leur préférée est sans conteste le punchingball où il faut taper pour mesurer sa force, il y en a partout, même dans les rues !
Et pour célébrer cette fin de voyage (et de tourista !), quoi de mieux qu’un bon restaurant ? On s’est offert un restaurant chic et pourtant abordable, qui nous a réconcilié avec la nourriture Kirghize. Au menu : viande de cheval et truite de Togtokul avec cœur coulant au chocolat en dessert. Mais c’est surtout le cadre somptueux qui était impressionnant, on n’a pas l’habitude de fréquenter des endroits aussi luxueux.