On a ensuite repris la route direction du sud de l’île de Kvaløya. En Chemin nous avons rencontrés nos premiers reines, une maman et son bébé, qui se baladaient tranquillement sur la route.
Un peu plus loin nous avons profité du magnifique ciel bleu pour pique niquer en bord de mer. Et puis comme il faisait froid, on a sorti notre popote et on a fait fondre la neige pour cuisiner un bon repas chaud (grâce aussi aux bouteilles de gaz que nous avait donné notre hôte Reidulf le 1er jour, c’était vraiment un hôte parfait sur tous les plans !). Sur la papier, ça fait chouette, en réalité c’était quand même un peu frisquet avec en moyenne -10°C à l’extérieur. C’est là que l’on a compris que les grands explorateur des pôles devaient acquérir une véritable dextérité pour cuisiner avec des gants. Nous en tant que débutants, la solution la plus simple et la plus sûre d’avoir un repas dans le ventre à la fin de l’atelier cuisine était de retirer les gants, mais nos pauvres petits doigts ne tenaient pas très longtemps à l’air libre. Il doit y avoir une technique un peu plus efficace pour la vaisselle dans la neige aussi, nous on a préféré s’arrêter aux toilettes de la station service. Surtout que tant qu’à être en Norvège on a mangé local, au menu kjøttboller (boulettes de viandes) norvégiennes (et ben ça colle à la poêle!).
On a repris la route à la découverte de paysages plus jolis les uns les autres. La nature nous a gâté pour notre première journée entière en Norvège car on a eu la bonne surprise de tomber sur un troupeau d’élans. Leur taille était impressionnante, surtout leurs longues pattes qui leur permettaient de se déplacer dans l’épaisse couche de neige.
Ce soir là sera la nuit notre baptême du bivouac dans la neige. Nous avions bien choisi notre soir avec des températures annoncées à -16°C. Sur la route nous évaluions régulièrement les possibilités de bivouacs sur les bas-côtés mais malgré que la nature soit omniprésente, la quantité de neige compliquait un peu la tâche. Effectivement les seuls endroits où l’on pouvait aller étaient les endroits où le chasse-neige était passé, donc les routes ou les habitations. Pareil pour garer la voiture, en dehors des villes c’était quasiment mission impossible (sauf là où le chasse-neige faisait demi-tour!). On nous avait conseillé les plages à l’office de tourisme mais comme vous pouvez le voir sur les photos les galets et l’humidité compliquaient la tâche. En plus pas moyen de garer la voiture juste à côté et l’accès avec le matos de camping avec de la neige jusqu’aux cuisses n’était pas des plus évidents.
Va-t-on réussir à camper dans la neige ? ou finira-t-on gelés dans la voiture sur un parking ? réponse dans le prochain article : Sommarøy !