On a comme idée de redescendre la basse Californie par la côte Pacifique pour explorer au maximum la région. On retourne donc à la petite ville de San Ignacio pour bifurquer vers la côte.
San Ignacio est un oasis en plein milieu de désert : une étendue d’eau, des palmiers, c’est assez incroyable en basse Californie. Malheureusement comme beaucoup d’endroit au Mexique on ne peut pas en profiter. Les rares accès à l’eau ont été privatisés par les campings ou hôtels. La place centrale du village a pourtant le rare mérite d’être ombragée ce qui en fait une agréable pause pour le déjeuner.
La lagune de San Ignacio, une soixantaine de kilomètres plus au sud est surtout réputée pour la migration des baleines en janvier. Malheureusement pour nous ce n’est pas la saison. On décide malgré tout de partir explorer ce coin mais on sera forcé de faire demi tour arrivés à la mer. La route est en tel mauvais état qu’on ne prendra pas le risque de continuer plus loin. Ça nous rappelle trop nos galères de la Namibie (2 voitures cassées en 10 jours ! ) et on ne veut pas tenter le diable avec la malchance qu’on a eu depuis le début du voyage. Avant de partir on a quand même été explorer un peu les fonds marins qui nous ont confirmé qu’on ne perdait pas grand-chose à faire demi tour, quasi rien à voir à part de gros coquillages.
A défaut d’un bivouac en bord de mer ce soir là on fera une halte au milieu du désert juste à côté d’une coulée de lave. C’est toujours amusant de voir à quel point la nature est résiliente quand on voit les grands arbres qui ont poussés au milieu des roches de lave.
C’était aussi l’occasion d’explorer un peu le désert qu’on côtoyait depuis plusieurs jours : cactus, Joshua trees, accacias,… On a eu un peu peur que nos matelas n’apprécient pas la proximité de nos voisins les cactus mais tout s’est bien passé, on a même passé une deuxième nuit au frais.