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La route était longue depuis Kalbarri avant d’arriver au François Peron National Park, mais heureusement elle était jalonnée de curiosités naturelles rompant avec la monotonie des paysages de bush.

La première d’entre-elles : Hamelin pool. C’était encore un lieu où l’on pouvait observer les fameux stromatolithes, ces formations rocheuses résultantes de l’activité des cyanobactéries que l’on avait vue près de Cervantes. La particularité ici, c’était un des rares endroits au monde où elles étaient encore en formation. La collection, impressionnante, était entourée par de belles eaux turquoise qui les mettaient bien en valeur.

Deuxième arrêt ensuite à la fameuse « shell beach ». Comme son nom l’indique, c’était une plage constituée de millions de petits coquillages blancs. Les eaux peu profondes et les rayons du soleil faisaient prendre à la mer des teintes de bleues magnifiques, difficile de résister à l’appel de la baignade !

Troisième et dernier halte à « Eagle Bluff », un point de vue sur la baie. On ne savait pas trop à quoi s’attendre et on a été estomaqués par la beauté du paysage. Toujours ces magnifiques eaux turquoises où l’on pouvait voir en transparence des récifs coralliens, des falaises blanches et une petite île paradisiaque en fond, c’était une vraie carte postale. Mais ce qui en faisait un lieu encore plus exceptionnel c’étaient les requins et les raies que l’on pouvait observé nager en contre bas. L’eau était si claire que l’on pouvait les voir comme dans un aquarium.

On a fini par atteindre le fameux « François Peron National Park ». On était prévenus à l’entrée, 4×4 obligatoire pour découvrir les lieux, on n’avait pas la fonction 4×4 sur notre voiture mais on s’est dit que ses grosses roues de SUV couplées à l’adresse de Christophe devaient faire l’affaire. En fait non. Même avec toute la bonne volonté du monde, ce parc était un vrai désert, il n’y avait pas de route sous le sable pour trouver un peu d’adhérence. On a donc pu tester nos techniques de désensablage à 3 reprises ! Pour la dernière on a encore une fois profité de la bienveillance de nos amis Australiens qui n’ont pas hésités à se retrousser les manches pour nous sortir de ce guêpier. Bon ok qui dit SUV ne dit pas 4×4… on a compris la leçon ! Surtout quand on a vu les engins que possèdaient les Australiens : voitures énormes, pneus tout terrains, planches et pelles pour se désensabler, réserves de carburants et plusieurs roues de secours… on ne faisait clairement pas le poids !

Une fois dehors, direction l’office de tourisme pour trouver une solution pour visiter ce parc dont les photos faisaient rêver : falaises rouges tombant dans des plages de sables blanc, eaux translucides,… Comme on n’avait pas 300$ à dépenser dans la location d’un 4×4 pour 24H et encore moins 450$ pour joindre un tour organisé, notre aventure s’est arrêtée là. Bon au moins on a pu voir le sable rouge de très près !

C’est l’occasion de parler du prix de la vie en Australie. Tout coûtait environ le double de ce qu’on aurait payé en France, heureusement que l’euro était favorable pour nous donc ça diminuait la facture. Par exemple : une nuit en camping pour une petite tente sans électricité, 40$ en moyenne, si c’était en bungalow au minimum il fallait mettre 300$ (vous comprenez mieux pourquoi les aires de repos étaient parfaites pour nous!), un muffin 5$, un kilo de pommes 7$, 2L de jus de fruit 6$,…Il faut se dire que le salaire moyen est de 4200$, on comprend mieux !

On a fini la journée dans un petit « camping » (lieu où on est autorisés à dormir pour 15$ sans poubelles ni toilettes) bien sympathique au bord de la mer, un peu déçus de notre expérience avortée au François Perron National park. Il faut relativiser : ça fera une bonne raison de revenir (avec un vrai 4×4) !